CoronavirusL’action disparate des communes vaudoises face à la crise
Un article publié par une chercheuse d’Unisanté indique que les communes vaudoises ont réagi différemment durant la pandémie en fonction notamment des ressources à leur disposition.

Certaines communes vaudoises ont proposé des lignes téléphoniques d’urgence face à la crise sanitaire. (Photo d’illustration)
Durant la crise de Covid-19, les communes vaudoises ne sont pas restées les bras croisés. Elles ont réagi promptement, mais différemment selon les ressources et l’expertise à disposition. Une réflexion, publiée par une chercheuse d’Unisanté, propose d’améliorer la coordination au niveau local.
Delphine Amstutz a rédigé en juin, après la première vague, un commentaire qui a été récemment publié dans «Global Health Promotion». Elle y recommande de créer un groupe de coordination d’accompagnement des communes en matière de promotion de la santé.
Aussi l’affaire des communes
En Suisse, les stratégies de santé publique sont définies par la Confédération et les cantons. Mais les communes jouent un rôle important dans leur mise en oeuvre. La crise de Covid-19 a mis en évidence l’importance de cette réponse de proximité, adaptée aux besoins de la population d’un territoire précis.
Les contacts pris par mail ou par téléphone durant le semi-confinement ont montré que les communes ont réagi promptement, mais de manière différenciée, écrit l’auteure. Dans la plupart des cas, les informations liées à la prévention de l’infection ont été répertoriées sur le site internet de la commune.
Les personnes de plus de 65 ans ont souvent été contactées par l’administration communale pour vérifier leur état de santé. Certaines communes ont proposé des lignes téléphoniques d’urgence, d’autres ont créé des programmes pour rester en santé à domicile. Des actions «louables», note Delphine Amstutz, mais une «réponse asymétrique» qui risque de créer, voire renforcer des inégalités.
Solidarité
À cela s’ajoutent les nombreuses initiatives d’entraide locale nées durant le semi-confinement, comme l’aide aux courses alimentaires, la collecte de déchets ou le soutien social dans le voisinage. Malgré la «richesse de ces initiatives», il est à craindre que «les personnes allophones, les personnes âgées n’utilisant pas internet ou les réseaux sociaux ou celles en situation de handicap ont pu être oubliées durant la phase aiguë de la crise».
L’urgence du coronavirus a fait apparaître un besoin de coordination et de centralisation des services à la population ainsi que de simplification et d’accessibilité des canaux d’information. Il est également important de soutenir les associations locales et de monitorer leurs actions, car celles-ci connaissent bien le terrain et jouent un rôle primordial pour identifier et combler les lacunes.