L'agent du Service de renseignement arrêté mercredi et soupçonné d'avoir participé à une tentative de hacking de journalistes dans le cadre de l'affaire Giroud voulait quitter la Confédération. Selon Antoine Bagi, l'avocat de l'agent D., voulait fonder son entreprise dans le domaine de la sécurité. Ses partenaires en affaires auraient dû être le détective M. et le hacker. R. Actuellement, les trois compères sont en détention préventive à Champ-Dollon.

Entré au service de renseignement suisse en février 2007, l'agent D. présentait un profil à risque. Alors qu'il était encore en poste à la brigade des investigations spéciales à Genève, il s'était distingué en perdant le contrôle de l'une de ses sources, un certain Claude Covassi, qui avait assuré plus tard avoir été mandaté pour infiltrer le Centre islamique de Genève. La commission parlementaire, qui avait rédigé un rapport sur l'affaire, lui avait reproché de grosses erreurs.

Suite à cette affaire et avec l'arrivée de la nouvelle cheffe de la police genevoise Monica Bonfanti, D. savait qu'il était sur la sellette. C'est lui qui décide de quitter la police genevoise. «Un soulagement», expliquent d'anciens collègues. Car il ne «donnait pas satisfaction». Comment, dans ces conditions, le Service de renseignement a-t-il pu engager l'agent D. dès le 1er févier 2007?

Mystère.

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