Autisme: «Laissez à mon fils le droit d'exister»

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Autisme«Laissez à mon fils le droit d'exister»

Le cri du cœur d'un père, ulcéré par la non intégration de son fils dans un programme d'intégration scolaire, fait boule de neige.

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Frédéric Grard est ulcéré. Cet habitant d'Auchy-les-Hesdins (Pas-de-Calais) a très mal vécu la non sélection de son fils autiste âgé de 11 ans dans le programme d'intégration scolaire (ULIS) pour lequel il était inscrit. Faute de place.

Cela veut dire qu'à la rentrée de septembre prochain, cet enfant qui souffre de «troubles du spectre autistique» ne pourra pas intégrer le collège escompté. «La France ne veut pas de nos enfants à l'école», déclare-t-il dans une vidéo sur Facebook endossée par le Collectif Citoyen Handicap et de plus en plus relayée.

«Ça nous rend fou», lance Frédéric au HuffPost. «On nous a appelés et on nous a seulement dit qu'il n'avait pas été retenu. On ne nous a jamais rencontrés», raconte le père, qui se voit contraint de se tourner vers une solution alternative mais moins appropriée.

L'affaire prend une tournure politique. Pas plus tard que ce mercredi 6 juin, un député du Pas-de-Calais, Daniel Fasquelle (LR), présente un rapport d'information sur la prise en charge de l'autisme à l'Assemblée nationale. Il déplore qu'on en vienne à «trier les enfants autistes» en raison d'un manque de moyens.

Pour leur part, Frédéric Grard et son fils ont parcouru en mai 1300 kilomètres en tandem, entre Monaco et Le Touquet, pour sensibiliser à ce trouble du développement qui touche environ 440'000 personnes en France.

Une détermination que le père de famille compte bien mettre à profit au cours des prochaines semaines. «Je suis prêt à tout pour l'avenir de mon fils. S'il faut monter en haut d'une grue ou me mettre en danger, je suis prêt à tout. Je n'ai peur de rien». Et d'ajouter: «Il a le droit à sa chance comme tout le monde. Laissez-lui le droit d'exister.»

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