Football: Laurent Walthert: «Il faut tirer la sonnette d’alarme»

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FootballLaurent Walthert: «Il faut tirer la sonnette d’alarme»

Le gardien et capitaine neuchâtelois a disputé «plein de matches décisifs» dans sa carrière. Il parle de celui de ce vendredi soir contre Chiasso (19h à la Maladière).

Renaud Tschoumy
par
Renaud Tschoumy
Laurent Walthert: le gardien de Xamax sait gérer les matches décisifs.

Laurent Walthert: le gardien de Xamax sait gérer les matches décisifs.

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Le Xamax – Chiasso de ce vendredi soir s’apparente furieusement à ce que l’on appelle généralement un match de la peur: avant-dernier, le club neuchâtelois ne possède en effet qu’un point d’avance sur l’équipe tessinoise. Gardien et capitaine des rouge et noir, Laurent Walthert (36 ans) sait mieux que quiconque comment gérer ces matches décisifs.

«Des matches comme celui-là, que ce soit contre la relégation ou pour la promotion, j’en ai joué plein dans ma carrière, confirme-t-il. A la lecture du classement, on cerne tout de suite l’importance de celui de ce vendredi. On pourra toujours penser qu’il reste plus de la moitié des matches à disputer et qu’il n’y a pas le feu au lac. Mais mon expérience et mon recul me disent une chose: quand on commence à se dire qu’il n’y a pas le feu au lac, c’est qu’on est en danger. Donc, il faut tirer la sonnette d’alarme. Il vaut mieux prévenir que guérir: à nous de savoir qui nous sommes et où nous voulons aller.»

Laurent Walthert étaie ses dires d’un exemple concret: «Il y a deux ans à pareille époque, alors que nous étions derniers de Super League, personne n’imaginait que Xamax puisse rattraper Grasshopper et échapper à la relégation directe. Et pourtant, c’est ce qu’on a fait, et c’est GC qui a été relégué. C’est la preuve que l’histoire, le nom ou le fanion du club ne suffisent pas. C’est sur le terrain qu’on doit faire la différence.»

«Un souffle de nouveauté»

Laurent Walthert a fait partie des joueurs xamaxiens frappés par le Covid-19 début novembre, ce qui a évidemment entraîné une mise en quarantaine de l’équipe de la Maladière. Une période difficile: «Je ne m’en remets complètement que maintenant, précise-t-il. Je commence enfin à me sentir bien.»

Parallèlement à cette période, le staff xamaxien a changé, Andrea Binotto étant arrivé avec ses convictions et ses traditionnels assistants. «C’est quelque chose de nouveau pour nous, note Walthert. Ces dernières années, on a eu passablement de changements de coach, mais seul l’entraîneur en chef était remplacé. Là, Binotto est venu avec un nouvel assistant et un nouveau préparateur physique. On sent un souffle de nouveauté, quelque chose se met en place.»

«Être un peu plus basique»

Laurent Walthert parle de «pas en avant» à accomplir, pour son nouveau staff comme pour l’équipe. «Le fait de venir à Xamax représente aussi une étape pour les membres du staff: ils ont grandi ensemble à Stade Lausanne-Ouchy, pendant que des joueurs comme Mike Gomes ou moi grandissions avec Xamax. Il y a des similitudes entre eux et nous.»

Cela n’a pas cependant pas suffi vendredi dernier, Xamax étant battu à domicile par Kriens pour son match de reprise (0-1). «À nous d’essayer d’appliquer encore plus ce que nous demande notre entraîneur. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que, plus la performance est aboutie, plus on a de chances de récolter les trois points. On doit donc mieux faire les choses, être un peu plus discipliné et parfois un peu plus basique. Il faudrait aussi que, devant, on arrive à desserrer le frein à main.»

Et ce vendredi, il faudra aussi serrer les boulons derrière, puisque Mike Gomes et Igor Djuric ne pourront pas jouer. «Mike, Igor et moi formons depuis quelques années ce que l’on appelle le noyau défensif, c’est vrai, concède le gardien neuchâtelois. J’ai l’habitude d’évoluer avec eux et nous avons des automatismes. Mais l’important, c’est que les 18 joueurs convoqués ce vendredi soir retrouvent confiance et réussissent un coup.»

Un coup, soit trois points.

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