Votations communalesLausanne: le PS et le POP prennent neuf engagements
Les deux partis de gauche s’allient en vue des élections communales de mars. Ils ont présenté leur programme pour la prochaine législature.

Les quatre candidats rose-rouge à la Municipalité.
Le PS et le POP lausannois ont acté leur alliance en vue des élections communales de mars prochain. Désormais sans les Verts, qui lancent leur propre liste, les quatre candidats rose-rouge à la Municipalité ont présenté mardi neuf engagements pour la prochaine législature.
Parmi ces mesures figure l’instauration du 30 km/h dans toute la ville. «Pour le trafic de nuit, nous sommes à bout touchant. Il n’y a qu’un recours à traiter et la mise en place devrait intervenir durant le premier semestre 2021», a indiqué devant la presse la socialiste sortante Florence Germond.
30 km/h toute la journée en ville
L’objectif sera ensuite de passer à une limitation à 30 km/h durant toute la journée. «Nous voulons d’abord nous concentrer sur les axes secondaires puis, dans la deuxième partie de la prochaine législature, présenter un projet global pour toute la ville», a précisé la municipale en charge de la mobilité.
Le syndic Grégoire Junod, qui se représente également, a lui promis une offensive sur les tarifs des transports publics. «Nous sommes déjà la ville la plus abordable de Suisse pour les familles. Nous voulons franchir une étape supplémentaire et proposer des offres pour les retraités et les petits revenus», a-t-il dit. L’idée consiste à offrir un abonnement annuel Mobilis – la communauté tarifaire vaudoise – à demi-prix pour les retraités et gratuit pour les bénéficiaires des prestations complémentaires AVS/AI.
Le syndic lausannois propose aussi de lancer le «chantier de la décennie» pour décarboniser et étendre le réseau de chauffage à distance de la ville. «Cela correspond à un investissement de près d’un milliard de francs», a-t-il expliqué, soulignant «les importants bras de levier» dont dispose Lausanne pour lutter contre le réchauffement climatique.
Observatoire des discriminations
La nouvelle venue sur la liste socialiste, Emilie Moeschler, a notamment dit vouloir renforcer la parité femmes-hommes. «Nous souhaitons 50% de cadres féminines dans l’administration lausannoise ainsi que dans les associations ou fondations financées par la ville», a-t-elle dit. Elle souhaite également créer un «observatoire» pour mieux lutter contre les différents types de discrimination.
Quatrième membre de l’alliance rose-rouge, le popiste David Payot veut continuer de développer l’accueil de jour pour les enfants. Avec comme objectif d’offrir une place en crèche à tous les enfants qui en ont besoin d’ici à 2026. Le municipal veut aussi poursuivre sur la voie de la «démocratie locale», à l’image des budgets participatifs initiés lors de la présente législature.
Parmi leurs engagements, les quatre candidats ont aussi mentionné la nécessité d’offrir la gratuité des hébergements d’urgence et d’y augmenter le nombre de places. Ils veulent enfin soutenir des logements aux loyers abordables, en doublant notamment à 80 millions de francs le crédit d’acquisition immobilière de la ville.
Espoir d’une nouvelle alliance au 2e tour
Pour mémoire, le PS et le POP partiront sans les Verts en mars prochain, le parti écologiste ayant décidé de rompre la «formule magique» lausannoise en lançant trois candidats plutôt que deux. «Ils ont le vent en poupe et je peux comprendre leur choix», a reconnu Grégoire Junod. «J’espère que l’on pourra tous se réunir au 2e tour», a-t-il toutefois ajouté.
Les candidats PS – POP se sont défendus d’avoir renforcé leur discours écologiste pour barrer les Verts. «Les engagements que nous prenons avec la population s’inscrivent sur le long terme. Ce ne sont pas des mesures inventées pour l’occasion», a affirmé David Payot.
Pour ces élections à la Municipalité lausannoise, les Verts proposeront une liste avec la sortante Natacha Litzistorf et les deux conseillers communaux Xavier Company et Daniel Dubas. Du côté du PLR, le sortant Pierre-Antoine Hildbrand se présente au côté de la députée Florence Bettschart-Narbel.