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Assemblée de partiLe 2e conseiller fédéral UDC devrait être fidèle à la ligne

Selon les bribes qui ont filtré de l'assemblée générale samedi à Villeneuve (VD), l'UDC n'est pas prête à choisir un candidat qui soutiendra les bilatérales.

Qui sera le 2e candidat UDC aux côtés d'Ueli Maurer?

Qui sera le 2e candidat UDC aux côtés d'Ueli Maurer?

Keystone

Le candidat de l'UDC au Conseil fédéral devrait être fidèle à la ligne du parti. Il pourrait également reprendre le Département fédéral des finances laissé vacant par Eveline Widmer-Schlumpf. Des bribes d'informations ont filtré de l'assemblée de l'UDC samedi.

«Les gens veulent que nous soyons représentés au gouvernement par des élus qui défendent vraiment notre politique», a souligné le conseiller national Adrian Amstutz (UDC/BE) devant 350 délégués réunis à Villeneuve (VD). Aucun président de parti, que ce soit Philipp Müller, Christophe Darbellay ou Christian Levrat, ne peut par exemple exiger le soutien du prétendant aux bilatérales.

S'exprimant en terres vaudoises, le ténor du parti conservateur a également qualifié le conseiller national Guy Parmelin, local de l'étape, de «très bon candidat, qui représente bien nos positions». Un autre papable ne serait autre... qu'Adrian Amstutz lui-même. Bien qu'il ait clairement signifié ne pas être intéressé, l'hebdomadaire alémanique Schweiz am Sonntag veut croire qu'il est auditionné par la commission de sélection interne du parti.

A qui les finances?

Dans le même journal, on spécule sur le fait que l'UDC viserait le Département des finances. Le conseiller aux Etats Filippo Lombardi (PDC/TI) souhaite en tout cas dans les colonnes du titre dominical que le futur grand argentier soit bourgeois.

Ce poste ne devrait pas forcément être disputé au nouveau conseiller fédéral UDC par l'un des ministres PS. Le président socialiste Christian Levrat ne compte pas pousser Alain Berset ou Simonetta Sommaruga à s'emparer de la gestion du budget fédéral. Autant le Fribourgeois que la Bernoise traitent actuellement de dossiers sensibles, comme les retraites ou l'asile.

Pas question toutefois de confier les cordons de la bourse à Ueli Maurer, le ministre de la défense. Christian Levrat le juge inadapté pour la fonction.

PBD pas prêt à fusionner

La question des partis du centre est revenue sur le tapis. Tenant son assemblée des délégués à Berne, le PBD a d'une part réitéré son intention de travailler à un centre bourgeois uni. Mais d'autre part, son président Martin Landolt a clairement précisé que «nous ne renoncerons pas à notre indépendance».

Cette phrase du conseiller national glaronais laisse peu d'espoir à ceux qui espèrent encore un rapprochement plus fort des partis centristes, dont fait partie le conseiller national Stefan Müller-Altermatt (PDC/SO). Celui-ci a plaidé dans la Schweiz am Sonntag pour une fusion des PDC, PBD et PVL au sein d'une nouvelle formation, «Les Modérés».

D'autres observateurs verraient bien le PBD se marier avec le PLR. Rien que du point de vue du contenu, ce scénario est plausible, estime le politologue Claude Longchamp dans la NZZ am Sonntag, appuyé par plusieurs conseillers nationaux. Mais les deux présidents de parti concernés, Philipp Müller et Martin Landolt, rejettent l'idée.

Toujours à ce même sujet, Christian Levrat s'est inquiété sur les ondes de la radio alémanique SRF. D'après lui, «la collaboration avec le centre va devenir plus difficile, parce que la vérité d'hier n'est pas celle d'aujourd'hui.»

Rösti appelle l'UDC à l'humilité

Les assemblées de parti ont été l'occasion de s'exprimer sur la législature à venir. Malgré la progression de l'UDC de 26,6 à 29,4%, l'heure est «à l'humilité devant l'importance de la tâche et de la responsabilité qui nous attendent», a déclaré Albert Rösti, conseiller national bernois.

Un tel succès est dangereux. Devant une majorité fragile au Parlement, le chef de campagne a appelé le groupe parlementaire à agir de concert avec le PLR et à ne pas faire cavalier seul.

(ats)

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