Suisse: Le bénéfice semestriel de Schindler chute

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SuisseLe bénéfice semestriel de Schindler chute

Le groupe Schindler a souffert de la hausse des coûts et de l'inflation. Le bénéfice semestriel a perdu plus de 15%.

Le bénéfice semestriel de Schindler chute de plus de 15%.

Le bénéfice semestriel de Schindler chute de plus de 15%.

archive/photo d'illustration, Keystone

Schindler a connu la croissance sur la première moitié de l'exercice mais sa rentabilité a souffert. Les résultats sont moins bons qu'attendus. La direction du fabricant d'ascenseurs et d'escaliers roulants se veut toutefois confiante pour le reste de l'année.

«Nous voulons continuer à croître plus fortement que le marché dans son ensemble», a indiqué le directeur général Thomas Oetterli, lors d'une conférence téléphonique mercredi.

De janvier à juin, les entrées de commandes ont grimpé de 3,8% à 6,090 milliards de francs ( 5,8% en monnaies locales) malgré «un environnement de marché très compétitif».

Toutes les lignes de produits et toutes les régions y ont contribué, souligne le fabricant de Suisse centrale dans un communiqué. «L'évolution de projets majeurs a été notable, particulièrement dans le transport public en Amérique du Nord et en Chine.»

La Chine fait mieux qu'espéré

La société explique aussi que «sur le marché chinois des nouvelles installations, Schindler a enregistré une croissance en valeur significative et a livré des volumes en forte hausse par rapport à l'an passé.» «La Chine a fait mieux qu'attendu», a insisté le patron. En Inde, un boom a été enregistré après les élections. En Asie du sud-est, le tableau est plus mitigé.

En Amérique du nord et en Europe, il ne voit pas d'amélioration concernant le manque de main d'oeuvre qualifiée. L'Allemagne continue d'enregistrer de forts volumes de construction. Malgré les incertitudes du Brexit, le Royaume-Uni tient le coup.

Dans le sud de l'Europe, le marché s'est contracté, quand il s'est effondré en Turquie. Fin juin, le carnet de commandes se montait à 9,217 milliards, soit une progression de 5,8% par rapport à la même date un an plus tôt.

«Les prises de commandes et le carnet de commandes affichent de meilleures marges pour le second semestre», a ajouté Thomas Oetterli, grâce notamment aux hausses de prix. Le niveau de l'an passé ne sera toutefois pas atteint.

Chiffre d'affaires

Le chiffre d'affaires s'est enrobé de 3,3% à 5,431 milliards. Exprimée en monnaies locales, l'évolution atteint 5,4%. «La région Asie-Pacifique a enregistré la plus forte croissance, suivie par les Amériques et la région Europe, Afrique et Moyen-Orient».

Le résultat opérationnel (Ebit) par contre est ressorti à 596 millions (-2,8%), pour une marge afférente de 11,0%, contre 11,7% au premier semestre 2018. «Comme attendu, les ajustements de prix, les économies d'échelle et les gains en efficience n'ont pas entièrement compensé l'impact des taux de change, de l'inflation, des coûts en hausse des matières premières et de l'accélération prévue des dépenses pour les projets stratégiques», détaille le groupe.

Bénéfice en chute

Les coûts de restructuration ont pesé à hauteur de 11 millions de francs et les dépenses pour la jeune pousse «BuildingMinds» ont atteint 9 millions. En mars, Schindler annonçait la création de cette structure à Berlin, spécialisée dans l'exploitation et la gestion immobilière.

L'entreprise a dégagé un bénéfice semestriel de 436 millions, en chute de 15,5% sur un an et en deçà des prévisions les plus pessimistes des analystes. Les entrées de commandes, le chiffre d'affaires et l'Ebit manquent le consensus AWP mais s'inscrivent dans la fourchette des projections.

Croissance attendue pour le reste de l'année

Pour l'année 2019, la direction s'attend à une hausse des revenus entre 4% et 6% en monnaies locales et un bénéfice net entre 900 et 940 millions de francs. Et ce malgré un marché qui devrait rester «légèrement affaibli pour le reste de l'année». L'an passé, Schindler avait encaissé 1,01 milliard.

La direction cite les taux de change, le conflit commercial et la hausse des cours des matières premières comme principales sources d'incertitudes. «Schindler s'est légèrement raté à tous les niveaux», résume Goldman Sachs. Que ce soit les entrées de commandes, les ventes ou la rentabilité, elles s'inscrivent en dessous de la moyenne des attentes.

Vontobel souligne que le groupe a enregistré une croissance des ventes et des entrées de commandes. «Avec les perspectives économiques actuelles qui sont incertaines, nous apprécions le profil défensif de Schindler», selon l'analyste.

Marché difficile

La Banque cantonale de Zurich souligne que les prévisions du groupe se situent en deçà des siennes. Mais que Schindler a quand même réussi à se développer dans un contexte de marché difficile.

En début d'après-midi, le titre continuait d'être sanctionnés en Bourse. Le bon de participation reculait de 6% à 215,90 francs dans un SLI en recul de 1,66%. La nominative aggravait ses pertes en se rétractant de 5,7% à 214,40 francs dans un SPI en retrait de 0,99 pour cent.

(ats)

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