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DégâtsLe bilan du gigantesque incendie de Valparaiso s'alourdit

Un incendie de forêt se propage depuis samedi tout près du célèbre port du centre du Chili sur une quarantaine de collines. On dénombre au moins 16 morts. Plus de 1000 habitations ont été détruites.

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Les travaux de déblaiement et de reconstruction se poursuivent, grâce notamment à 2500 volontaires.

Les travaux de déblaiement et de reconstruction se poursuivent, grâce notamment à 2500 volontaires.

Reuters
Les travaux de déblaiement et de reconstruction se poursuivent, grâce notamment à 2500 volontaires.

Les travaux de déblaiement et de reconstruction se poursuivent, grâce notamment à 2500 volontaires.

AFP
Volontaires et pompiers ont œuvré pour éteindre l'incendie de Valparaiso.

Volontaires et pompiers ont œuvré pour éteindre l'incendie de Valparaiso.

AFP

Au moins seize personnes sont mortes dans un gigantesque incendie à Valparaiso, ville côtière située au centre du Chili. Un millier d'habitations ont été détruites et 10'000 personnes évacuées.

Le bilan ne cesse de s'alourdir. «A cette heure, nous confirmons 16 morts», a déclaré dimanche sur la chaîne 24 Horas le général Julio Pineda, chef de la police de la région de Valparaíso.

L'incendie s'est déclaré samedi après-midi à la périphérie de la cité portuaire. En raison de la chaleur et des vents, le feu s'est propagé à travers une douzaine de quartiers et sur plus de 40 collines surplombant Valparaiso.

Devenu incontrôlable, l'incendie menaçait dimanche le centre-ville. Les habitants des zones menacées se ruaient vers la mer pour fuir les nuages de fumée. Les autorités ont installé dix centres d'accueil pour les milliers de sinistrés.

La présidente du Chili Michelle Bachelet a déclenché le plan catastrophe, permettant aux forces armées de participer aux opérations d'évacuation. Par précaution, quelque 200 détenues ont été évacuées de la prison pour femmes de Valparaiso, dans la localité de Quillota.

Langues de feu

Dans la nuit de samedi à dimanche, on pouvait voir d'énormes langues de feu dévorer les maisons l'une après l'autre et illuminer d'un rouge incandescent les quartiers sinistrés. Des milliers de personnes observaient ce spectacle dantesque depuis des belvédères.

«C'est la pire catastrophe que j'ai vue à Valparaiso», a déclaré le commandant de la région Ricardo Bravo. Les pompiers, aidés par des compagnies des localités proches et des collègues de Santiago, à 110 kilomètres de là, luttaient pour éviter que l'incendie ne gagne encore du terrain. Quelque 17 avions et hélicoptères ainsi que 3500 pompiers et policiers participent aux opérations, ont précisé les autorités.

Aux premières heures du jour et dans une odeur de fumée et de bois carbonisé, des milliers de pompiers continuaient de combattre des foyers encore actifs de l'incendie.

800 hectares ravagés

Plus de 800 hectares ont été ravagés par les flammes selon l'Office national des situations d'urgence (Onemi), et certains foyers demeurent encore actifs, faisant craindre aux autorités qu'ils puissent être ravivés par la chaleur qui règne dans la région et les vents forts.

Par précaution, plus de 200 détenues ont été évacuées de la prison pour femmes de Valparaiso, située dans la localité de Quillota. Par ailleurs, la vente d'alcool a été interdite.

Le sinistre, dont les causes exactes n'ont pas encore été établies, a provoqué la suspension des fournitures d'eau potable et des coupures d'électricité dans de nombreux quartiers de cette ville de 270'000 habitants.

Site touristique

Inscrite en 2003 au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO, Valparaiso accueille chaque année des milliers de touristes, chiliens ou étrangers.

La ville s'est enrichie de la première vague de mondialisation au XIXe siècle avant d'en être écartée. Elle a été le premier et le plus important port marchand sur les routes maritimes qui reliaient les océans Atlantique et Pacifique par le détroit de Magellan. Au XIXe siècle, des immigrants ont débarqué d'Europe pour s'inventer une nouvelle vie, faisant de la ville la plus cosmopolite d'un pays isolé.

(afp/ats/reu)

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