CAN 2017Le Cameroun champion d'Afrique des nations
En finale à Libreville au Gabon, les Lions indomptables ont battu l'Egypte 2-1, après avoir été menés au repos.

Le Cameroun a gagné la CAN 2017.
L'ancien Bâlois Elneny avait donné l'avantage aux Pharaons à la 22e. Les Camerounais ont égalisé à la 59e par Nkoulou avant d'arracher la victoire à la 88e par Aboubakar. Les Egyptiens ont ainsi perdu pour la première fois en 24 matches. Ils n'avaient pas encaissé plus d'un but au cours d'une rencontre depuis novembre 2014.
C'est la cinquième fois que le Cameroun devient champion d'Afrique après 1984, 1988, 2000 et 2002. Les Lions indomptables ont brisé le signe indien après avoir perdu deux fois en finale contre l'Egypte, en 1986 et 2008.
Les sept «cadres», restés en Europe pour privilégier leur carrière en club et tant décriés par les anciennes gloires du football camerounais qui ont fait de leur sélection l'une des places fortes du continent, risquent de regretter éternellement leur choix.
Pari réussi contre toute attente
Car comme l'a souligné le capitaine Benjamin Moukandjo, la veille lors de la conférence de presse d'avant-match, très peu de personnes auraient parié sur sa formation. Surtout quand la Côte d'Ivoire, tenante du titre, l'Algérie et son Ballon d'Or africain Riyad Mahrez, ou encore le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang, pays-hôte, se présentaient sur la ligne de départ.
Et pourtant Hugo Broos, cible de nombreuses critiques avant le début de la CAN, et qui avait parié sur le rajeunissement de son groupe incarné par les révélations Fabrice Ondoa ou Christian Bassogog (21 ans), a réussi contre tout attente son audacieux pari, deux ans avant la CAN 2019 organisée à domicile.
Pour l'Egypte à l'inverse, cette finale laissera un goût amer, celui d'être passé à côté d'un incroyable retour gagnant sur la scène continentale, après une traversée du désert de sept ans.
Hector Cuper, le plus malheureux
L'ancien Sédunois Essam El-Hadary, son portier légendaire de 44 ans, joueur le plus âgé de l'histoire de l'épreuve, ne réussira pas à décrocher sa 5e couronne ni à remporter une 4e finale disputée, comme son ancien coéquiper Ahmed Hassan.
Son jeune second Mohamed Salah (ex-Bâle), qui avait pourtant tout fait pour offrir le trophée à son pays en signant 2 buts et 2 passes décisives sur les cinq buts inscrits par l'Egypte durant la compétition, devra attendre encore pour connaître les joies de son aîné.
Mais le plus malheureux est sans aucun doute Hector Cuper, définitivement maudit quand il s'agit de jouer une finale, et toujours en quête d'un trophée majeur à 61 ans. Après trois finales de coupe d'Europe perdues coup sur coup, d'abord en Coupe des Coupes (ancienne C2, ndlr) avec Majorque en 1999, puis en Ligue des champions avec Valence (2000, 2001), le sélectionneur de l'Egypte voit l'étiquette de «Poulidor» du football s'accrocher encore un peu plus à sa peau.