Selon la police, le corbeau menace de faire des révélations si le candidat de la gauche Peer Steinbrück ne renonce pas à sa candidature.

«Un membre de l'équipe de protection de Peer Steinbrück a appris l'existence d'une lettre anonyme de chantage et a déposé une plainte auprès de la police de Bonn, où se trouve le domicile de M. Steinbrück», a déclaré une porte-parole de la police criminelle, confirmant les informations parues dans le quotidien Bild.

Selon le journal, l'inconnu affirme, dans sa missive adressée à l'épouse du candidat, vivre depuis plusieurs années avec une ressortissante des Philippines qui aurait été employée «pour une durée limitée» au noir et alors qu'elle était en situation irrégulière, au domicile privé des Steinbrück à Bonn il y a 14 ans.

«Vous devriez convaincre discrètement votre mari de retirer sa candidature pour des raisons personnelles avant le 10 septembre», aurait écrit le corbeau, selon Bild.

L'épouse du chef de file social-démocrate a expliqué à Bild avoir bien eu une Philippine, déjà employée par sa mère, qui venait l'aider une fois par semaine à faire le ménage en 1999. Elle a employé cette personne pendant quelques mois, mais elle était alors en règle, puisqu'elle était mariée à un jardinier de l'ambassade des Philippines à Bonn, a assuré Mme Steinbrück au quotidien populaire.

Elle a ajouté avoir refusé de l'employer au noir lorsque l'ambassade a déménagé à Berlin et que le mari de l'aide-ménagère a perdu son travail, la privant de protection sociale et de titre de séjour. Elle lui aurait alors versé l'équivalent de 250 euros à titre de compensation.

«Que mon mari soit victime de chantage 14 ans après à ce propos est une infamie et cela me sidère», a conclu Mme Steinbrück.