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World Economic Forum 2012«Le capitalisme actuel est mort»

Les 2600 participants du World Economic Forum se pencheront dès mercredi à Davos sur la crise de la dette et les mutations actuelles dans le monde.

Le capitalisme, sous sa forme actuelle, n'a plus sa place dans le monde qui nous entoure, juge Klaus Schwab.

Le capitalisme, sous sa forme actuelle, n'a plus sa place dans le monde qui nous entoure, juge Klaus Schwab.

Alors que la chancelière allemande Angela Merkel prononcera le discours inaugural et que le Premier ministre britannique David Cameron sera aussi présent, la délégation française fait pâle figure.

Ni le président Nicolas Sarkozy ni le Premier ministre François Fillon ne sont annoncés. Seuls le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie François Baroin et le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé prendront part à l'événement, qui se tiendra jusqu'au 29 janvier.

Cette 42e édition aura lieu à la veille d'un nouveau sommet européen crucial pour la zone euro, engluée dans la crise de la dette depuis fin 2009. Celle-ci occupera sans doute les débats.

Concentrés sur la gestion

L'attention s'est concentrée sur la gestion de la crise. Or le fait que le monde continue de changer fondamentalement est presque passé inaperçu, déplore Klaus Schwab, président et fondateur du WEF.

Nous vivons dans un monde en pleine mutation, mené par les forces géopolitiques, économiques, sociales et technologiques, a lancé le professeur allemand, en présentant les points forts de la manifestation. Celle-ci aura pour thème cette année «la grande transformation, mettre en forme de nouveaux modèles».

«L'ancien modèle était le capitalisme, le nouveau est le talent. (…) Le capitalisme, sous sa forme actuelle, n'a plus sa place dans le monde qui nous entoure», a déclaré Klaus Schwab.

Responsabilité sociale

«Nous avons échoué à retenir les leçons de la crise financière de 2009. Une transformation mondiale doit avoir lieu d'urgence et cela doit commencer en rétablissant une notion de responsabilité sociale», a poursuivi Klaus Schwab.

«Nous avons omis d'investir dans l'avenir, sous-estimé la cohésion sociale et risquons de perdre la confiance des générations futures», a-t-il prévenu. Son souhait: que l'édition 2012 soit plus qu'un Forum économique, mais un Forum consacré à l'avenir de l'humanité.

(ATS)

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