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Violences conjugalesLe chef de la sécurité de Johnny Depp triche au procès

Une photo montrée par le chef des services de sécurité de Johnny Depp aurait été fournie par les avocats de l’acteur américain afin de prouver que son ex-femme Amber Heard lui avait causé des blessures visibles.

Johnny Depp et l’actrice Amber Heard s’accusent mutuellement de violences depuis leur divorce en 2017.

Johnny Depp et l’actrice Amber Heard s’accusent mutuellement de violences depuis leur divorce en 2017.

KEYSTONE

Le chef de la sécurité de Johnny Depp a admis jeudi avoir triché et présenté comme sienne une photo versée à l’instruction qui lui avait en fait été fournie par les avocats de la star, au cours du procès en diffamation à Londres du tabloïd The Sun.

La star de «Pirate des Caraïbes» poursuit depuis la semaine dernière le tabloïd britannique The Sun et sa société éditrice NGN pour avoir présenté comme un fait avéré en avril 2018 qu’il était un mari violent, ce qu’il dément avec force.

Depuis leur divorce en 2017 après deux ans d’un mariage orageux, Johnny Depp, 57 ans, et l’actrice Amber Heard, 34 ans, s’accusent mutuellement de violences. Après huit jours d’audience à la Haute Cour de Londres, les témoins se sont succédé pour affirmer que le couple se disputait sans cesse, après des fêtes extravagantes arrosées de quantités abondantes de drogues.

«Vous mentez!»

Le chef des services de sécurité de Johnny Depp, Sean Bett, a tenté jeudi d’accréditer la thèse selon laquelle Amber Heard avait mis en scène et enregistré leurs disputes pour faire avancer sa carrière aux dépens de son ex-mari.

Après une fête organisée pour ses 30 ans, l’actrice «avait cherché à se disputer avec (M. Depp) et l’avait frappé, lui causant des blessures visibles», avait déclaré Sean Bett dans un témoignage versé à la procédure, présentant comme preuve une photo de l’acteur arborant un hématome rouge sous l’oeil gauche.

La photo montrée par Sean Bett lors du procès.

La photo montrée par Sean Bett lors du procès.

KEYSTONE

Mais après un contre-interrogatoire jeudi à l’audience, le chef des services de sécurité a fini par admettre que la photo qu’il avait présentée lui avait en fait été envoyée par l’un des avocats de Johnny Depp. Sean Bett s’est défendu en expliquant qu’il n’avait pas pu trouver la photo qu’il avait lui même prise cette nuit car il avait entre-temps perdu son téléphone, affirmant cependant avoir pris une photo «très similaire» de son employeur un an auparavant.

La défense a saisi l’occasion pour accuser les témoins présentés par l’équipe de Johnny Depp de faux témoignage. «Vous mentez!» a lancé l’avocate du Sun, Sasha Wass, au chef de la sécurité. «Vous pouvez me traiter de menteur 100 fois, je ne mens pas. Je dis la vérité», a affirmé celui-ci en retour.

Témoignages annulés

La cour devait entendre aujourd’hui par visioconférence le témoignage de deux anciennes compagnes de Johnny Depp, la chanteuse française Vanessa Paradis, avec qui il a deux enfants, et l’actrice américaine Winona Ryder. Mais les avocats de l’acteur ont finalement décidé de ne pas les faire témoigner, en raison du retard que prend ce procès prévu initialement pour durer trois semaines.

Ces deux ex-compagnes ont toujours soutenu la star de Pirates des Caraïbes, Vanessa Paradis le décrivant dans un témoignage versé à la procédure comme «un homme et un père gentil, attentif, généreux et non violent».

Winona Ryder, qui avait entretenu une relation avec Johnny Depp dans les années 1990, avait quant à elle affirmé «ne pouvoir se faire à l’idée de l’accusation» qui porte sur son ancien compagnon. «Il n’a jamais été violent avec moi», avait-elle certifié.

(AFP/NXP)

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