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Catastrophe naturelleLe chef du gouvernement italien sifflé sur les lieux du séisme

Quelque 5000 personnes ont passé une deuxième nuit d'angoisse dans des campements de fortune depuis le tremblement de terre de dimanche. Mario Monti s'est rendu sur place, où il a été froidement accueilli.

Le chef du gouvernement italien Mario Monti s'est rendu sur les lieux du séisme. Il faisait grise mine.

Le chef du gouvernement italien Mario Monti s'est rendu sur les lieux du séisme. Il faisait grise mine.

Keystone

Sifflé. Le chef du gouvernement Mario Monti s'est rendu sur le lieu du séisme ce mardi matin pour rendre visite aux quelque 5 000 naufragés du séisme qui a frappé le nord-est de la péninsule dimanche. Une précision toutefois: comme le montre la vidéo (voir encadré), Il Professore a été sifflé par quelques passants et non par les victimes.

Le chef du gouvernement Mario Monti, revenu de façon anticipée lundi d'un sommet de l'Otan à Washington pour assister à Brindisi aux obsèques d'une lycéenne de 16 ans tuée dans un attentat encore inexpliqué devant son école la veille, a passé la nuit à Ferrare.

Gâchis architectural

Il est d'abord allé à Sant'Agostino, localité située près de cette grande ville réputée pour ses joyaux architecturaux, où la mairie dont la façade est percée de trous béants menace de s'effondrer, puis à Finale Emilia, qui a perdu dans le tremblement de terre, pratiquement tous ses monuments historiques: la Tour de l'horloge et de nombreuses églises.

Un total de 34 secousses de magnitude supérieure à 2 ont été enregistrées entre 22 heures et 7 heures mardi mais une seule a dépassé la magnitude 3 s'établissant à 3,2 à 03h55, selon la salle sismique de l'Institut de géophysique italien (Ingv).

Selon les secours, aucun effondrement majeur n'a été enregistré toutefois pendant la nuit, pas même dans la «zone rouge» de Finale Emilia, le village qui a été l'épicentre du fort séisme qui s'est produit vers 4 heures du matin, dimanche (magnitude 6) suivi dans l'après-midi d'une importante réplique (5,1).

Mille ans d'histoire anéantis

«Mille ans d'histoire qui disparaissent», s'est désespéré le maire de la ville, Fernando Ferioli. Selon l'un des ingénieurs de l'équipe contrôlant les bâtiments, le moral des habitants est affecté par la perte de leur héritage cuturel: «Ils s'identifient aux édifices qui font partie de leur vie».

Dans le séisme de dimanche, quatre des six victimes étaient des ouvriers qui travaillaient la nuit dans des PME de la région et qui sont restés emprisonnés sous les hangars de leurs entreprises: une firme de carrelage et une fonderie.

Selon le journal Sole 24 Ore, dans cette région industrielle et prospère, un hangar d'usine sur quatre est endommagé et inaccessible et les dégâts se montent à au moins 500 millions d'euros (600 millions de francs).

Mario Monti sifflé

(ats)

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