Football: Le choc «olympique» a été électrique à Marseille

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FootballLe choc «olympique» a été électrique à Marseille

Alessandrini qui démolit Valbuena, l'arbitre qui arrête le match en raison de jets d'objets, les deux présidents qui s'allument: le match OM-OL était chaud, chaud, chaud!

par
LeMatin.ch

Le choc Marseille - Lyon a accouché d'un nul (1-1) très intense, marqué par une interruption de vingt minutes. C'était le premier grand test entre deux clubs devenus rivaux dans l'ombre du PSG, et au final, le nul n'arrange ni l'un ni l'autre.

Lacazette a ouvert le score sur penalty, et Rekik a égalisé de la tête sur corner après la pause, et après l'interruption qui a duré vingt minutes. Une interruption décidée à la 62e minute par l'arbitre Ruddy Buquet en raison des projectiles lancés sur la pelouse, notamment autour de l'ex-Marseillais Valbuena, conspué pour son retour au Vélodrome et rudoyé par ses adversaires, notamment Alessandrini qui a écopé d'un carton rouge avant la pause pour un tacle assassin à mi-terrain.

Aulas à propos de Labrune: «Un guignol»

Cet «Olympico» a également relancé la guéguerre entre les présidents des deux clubs. Celui de Lyon, Jean-Michel Aulas, avait plaidé pour l'arrêt total du match tandis que Vincent Labrune avait qualifié le stade et l'ambiance de «formidable», reconnaissant tout de même «un ou deux dérapages». Aulas avait ensuite traité Labrune de «guignol» qui ne ferait «pas de vieux os dans la football». «Ses propos sont irresponsables», a-t-il ajouté.

Pour sa part, le secrétaire d'État aux Sports Thierry Braillard a fait part de son inquiétude au micro de RTL. «C'est inacceptable et je pense qu'il va falloir vraiment avoir beaucoup plus de fermeté sur les contrôles.»

«On est quand même à six mois d'un événement formidable qui est l'organisation de l'Euro de football (ndlr: du 10 juin au 10 juillet), et j'en appelle vraiment à ce que chacun prenne la mesure de ce qui s'est passé, a poursuivi le secrétaire d'Etat. Marseille est une ville de foot. Le public marseillais est connu pour être un formidable public. Maintenant, je pense qu'il y a quand même des conditions de sécurité qu'il faut respecter et on ne peut pas comme ça voir des bouteilles de verre dans les tribunes. Où va-t-on? Imaginons qu'une bouteille ait percuté un joueur! Rendez-vous compte de la situation dans laquelle on serait aujourd'hui.»

Thiriez: «De graves carences»

Une réunion consacrée à ces incidents s'est tenue ce lundi au siège parisien de la Ligue de football professionnel (LFP) autour de son président Frédéric Thiriez.

«Il faut aider le club (de Marseille), avec les pouvoirs publics, à reprendre le contrôle de son public et notamment de ses virages, a-t-il dit au sortir de cette séance. La question des virages (de supporters) à Marseille est très difficile, historique. La Ligue n'a pas de pouvoir de décision mais elle peut favoriser le dialogue en lien avec les pouvoirs publics.»

Le patron de la Ligue de football professionnel (LFP) a en outre dénoncé «de graves carences au niveau des palpations de sécurité au Vélodrome». «Je m'interroge, pour l'avenir, sur la pertinence de l'arsenal de sanctions», a ajouté Frédéric Thiriez en évoquant l'idée de «rajouter quelques zéros de plus aux amendes».

«Au lieu de montrer ce que le foot a de meilleur, il a montré ce qu'il a de pire», a encore déploré Thiriez.

Un député écrit à Valbuena

Enfin, Patrick Mennucci, le député des Bouches-du Rhône, a écrit une lettre à Mathieu Valbuena. «L'immense majorité des supporters désapprouvent totalement les insultes, les cris, les jets de projectiles et les violences qui vous étaient destinés hier soir dans l'enceinte du stade Vélodrome (…) Ces déchaînements, ce n'est pas l'OM, en tout cas ce n'est pas le club que nous aimons.»

L'élu PS a aussi taclé les dirigeants marseillais: «Pour les dirigeants de l'OM, qui depuis plusieurs jours font monter la tension, il n'y a pas d'excuse à tant de bêtise, de désorganisation et d'amateurisme (…) Vous le savez, cela n'est pas Marseille. C'est un club qui, incapable de jouer pour être un grand d'Europe par manque d'ambition, se complaît dans la provocation et la haine.»

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