Publié

JO de SotchiLe CIO enquête sur les immigrés non payés en Russie

Le Comité international olympique a ouvert une enquête approfondie visant à faire pression sur la Russie, après avoir découvert que des centaines d'immigrés ont travaillé sur les chantiers sans être payés.

Les travaux en préparation des JO de Sotchi (archives).

Les travaux en préparation des JO de Sotchi (archives).

Keystone

Le Comité international olympique (CIO) se penche sur le cas des immigrés qui n'ont pas reçu de salaire après avoir œuvré sur les chantiers des Jeux olympiques de Sotchi, actuellement en cours.

Le porte-parole Mark Adams a expliqué que le CIO avait rencontré des défenseurs des droits de l'Homme qui ont remis à l'institution une «liste complète» de 200 travailleurs qui n'ont pas été payés par des sociétés russes.

«A partir de là, nous avons ouvert une enquête approfondie», a déclaré Mark Adams à des journalistes à Sotchi, où les Jeux d'hiver se déroulent jusqu'au 23 février.

«Je crois qu'ils (la Russie) ont enquêté sur 500 sociétés, toutes des sociétés qui auraient été impliquées dans les constructions et qu'ils ont pu identifier», a-t-il ajouté.

«Le suivi de ce processus est toujours en cours, nous n'avons pas encore fini», a souligné Mark Adams.

Des milliers de travailleurs immigrés, originaires pour l'essentiel des anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale les plus pauvres, telles le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et le Kirghizstan, ont participé aux gigantesques opérations de constructions des infrastructures pour accueillir les JO dans cette station balnéaire entre les bords de la mer Noire et les montagnes du Caucase.

Sociétés condamnées à des amendes

Le porte-parole du CIO a observé que le Comité attendait encore des documents supplémentaires demandés aux autorités russes, soulignant que des avancées avaient déjà été réalisées.

«Nous pouvons dire avec certitude que les autorités russes ont donné suite à de nombreux cas de personnes impayées. De nombreuses sociétés ont fait l'objet d'enquêtes et nombre d'entre elles ont été condamnées à des amendes», a-t-il affirmé.

Selon l'ONG Human rights watch (HRW), des travailleurs immigrés sur les chantiers de Sotchi ont été victimes de nombreux abus, leurs employeurs «ne les payant pas, confisquant leurs passeports et les forçant à travailler dur 12 heures par jour».

1 / 29
Sur le chantier du stade Al-Wakra, ici photographié il y a un an, un ouvrier est mort samedi 22 octobre 2016, sans que l'on ne connaisse ni les circonstances de son accident de travail, ni son âge, ni sa nationalité. C'est en tout cas le premier décès que les organisateurs du Mondial 2022 reconnaissent. (dimanche 23 octobre 2016).

Sur le chantier du stade Al-Wakra, ici photographié il y a un an, un ouvrier est mort samedi 22 octobre 2016, sans que l'on ne connaisse ni les circonstances de son accident de travail, ni son âge, ni sa nationalité. C'est en tout cas le premier décès que les organisateurs du Mondial 2022 reconnaissent. (dimanche 23 octobre 2016).

Keystone
Empêchés d'effectuer «une visite inopinée» d'un chantier, les syndicalistes (photo) ont renoncé à une autre visite, prévue à leur programme (9 octobre 2013) au Qatar. Les révélations du quotidien britannique The Guardian le 25 septembre 2013, dont l'enquête est résumée ici dans un petit film de moins de 10 minutes sont édifiantes: plus d'un ouvrier meurt chaque jour sur les chantiers olympiques du Qatar.

Empêchés d'effectuer «une visite inopinée» d'un chantier, les syndicalistes (photo) ont renoncé à une autre visite, prévue à leur programme (9 octobre 2013) au Qatar. Les révélations du quotidien britannique The Guardian le 25 septembre 2013, dont l'enquête est résumée ici dans un petit film de moins de 10 minutes sont édifiantes: plus d'un ouvrier meurt chaque jour sur les chantiers olympiques du Qatar.

AFP
La FIFA ne peut pas s'ingérer dans les lois de l'émirat qatari, a expliqué Sepp Blatter. (4 octobre 2013).

La FIFA ne peut pas s'ingérer dans les lois de l'émirat qatari, a expliqué Sepp Blatter. (4 octobre 2013).

AFP
(AFP)

Ton opinion