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TéléLe conflit entre TF1 et Canal+ a des répercussions en Suisse

Les chaînes du groupe TF1 sont bannies aussi de l'application myCANAL alors que le service en est phase de lancement en Suisse.

Jean-Charles Canet
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Jean-Charles Canet
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La zone «Live TV» de l'application myCANAL sur tablette. Ici, la chaîne TF1 figure toujours mais ses programmes sont pour l'heure inaccessibles.

La zone «Live TV» de l'application myCANAL sur tablette. Ici, la chaîne TF1 figure toujours mais ses programmes sont pour l'heure inaccessibles.

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A la place des émissions, un texte explicatif donne le point de vue du groupe Canal+ sur le conflit qui l'oppose à TF1. Ce message apparaît aussi sur l'application myCANAL. Ce service vient d'être lancé en Suisse romande.

A la place des émissions, un texte explicatif donne le point de vue du groupe Canal+ sur le conflit qui l'oppose à TF1. Ce message apparaît aussi sur l'application myCANAL. Ce service vient d'être lancé en Suisse romande.

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La zone «A la demande» de l'application myCANAL. La plus ressemblante avec ce que propose Netflix ou Prime Video.

La zone «A la demande» de l'application myCANAL. La plus ressemblante avec ce que propose Netflix ou Prime Video.

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En matière de calendrier, cela ne pouvait tomber plus mal. Au début de l'année, Canal+ lançait en Suisse l'application myCANAL sur tablettes, smartphones, Apple TV et Android TV. Ce service de streaming numérique s'adapte aux nouvelles façons de consommer la télévision, il est conçu pour contrer le déclin des abonnements Canal traditionnels et se positionne en concurrent direct de Netflix et d'Amazon Prime Video (tout deux disponibles également ici-bas). De Netflix et de Prime Video, myCANAL retient les trois avantages principaux: une disponibilité sur de multiples plateformes (pour myCANAL il ne manque plus qu'une application sur les consoles de jeux XBox One et PS4), un tarif d'abonnement à la carte (ici 15, 29 ou 55 francs par mois) et la possibilité de s'abonner et de se désabonner directement sans engagements et donc sans délais.

Où je veux, quand je veux

Toujours par rapport à Netflix ou Prime Video, le service a la spécificité d'offrir à la fois l'accès à un bouquet de chaînes traditionnelles (les principales chaînes françaises diffusées linéairement) mais il permet aussi de visionner la plupart des contenus proposés – émissions, films et séries – sans contraintes d'horaires de diffusion, généralement sur 30 jours, parfois plus.

Le hic est que, en France, Canal+ est en guerre contre TF1. Le groupe de Vincent Bolloré a annoncé jeudi dernier dans un communiqué qu'il interrompait la diffusion des chaînes du groupe TF1. «Le groupe Canal regrette l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations avec le groupe TF1 après 18 mois de discussions et se voit contraint d'interrompre la diffusion des chaînes TF1, TMC, TFX, TF1 Séries Films, LCI et leurs services associés», écrit-il.

Une question de droits de diffusion

TF1, qui fournissait jusqu'ici ses chaînes en clair gratuitement, veut en effet obtenir le paiement de droits de diffusion de la part des opérateurs qui les retransmettent à leurs abonnés. S'il a réussi à signer de nouveaux contrats avec SFR et Bouygues Telecom, ce n'est pas le cas avec Canal , ni avec Orange, relève l'Agence France Presse.

Le raidissement du conflit a eu un immédiat impact helvétique sur le service myCANAL amputés des chaînes du groupe TF1 dont les émissions sont remplacées par un panneau fixe donnant le point de vue de l'opérateur. Pour le téléspectateur suisse, le désagrément est néanmoins relatif tant il est aisé d'accéder à ces chaînes par d'autres canaux. Tant aussi les jeunes générations qui se désintéressent de la télévision linéaire ne se sentiront que peu concernés par les conséquences du désaccord.

Mais pour une fililale helvétique qui introduit un nouveau service visant a fédérer tous les types de téléspectateurs, le conflit tombe un peu comme un cheveu dans la soupe.

Un impact sur les audiences en France

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