EpidémieLe coronavirus MERS tue une 6e personne en Corée du Sud
Le virus respiratoire, pour lequel il n'existe pas de remède, a fait une nouvelle victime.

La Corée du Sud annonce une forte hausse des cas de syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS en anglais).
La Corée du Sud a annoncé ce lundi 8 juin un sixième décès dû au coronavirus MERS et une forte progression des nouvelles contaminations consécutives à l'épidémie, la plus étendue en dehors de l'Arabie saoudite.
Il y a deux semaines, les autorités n'avaient recensé que quatre cas de contamination. Leur nombre est désormais de 87, dont les six cas mortels. Le dernier décès en date concerne un octogénaire diagnostiqué à Daejeon, à 140 km au sud de Séoul, mort à l'hôpital lundi, ont indiqué les autorités locales.
L'épidémie de coronavirus MERS, un virus plus mortifère mais moins contagieux que celui du SRAS ou syndrome respiratoire aigu sévère (près de 800 morts dans le monde en 2003), provoque l'inquiétude générale en Corée du Sud.
900 personnes en observation
Environ 23 000 personnes ont été placées en quarantaine, chez elles ou à l'hôpital, tandis que près de 1900 écoles, pour la plupart situées à Séoul et dans la province voisine de Gyeonggi, ont fermé leurs portes. Les écoles toujours ouvertes passaient les élèves en revue lundi, prenant leur température et renvoyant chez elle toute personne avec le moindre soupçon de fièvre. Les salles de cinéma, les parcs à thème et les centres commerciaux ont signalé une nette baisse de la fréquentation.
Parmi les 23 nouvelles contaminations, 17 sont survenues au centre médical Samsung de Séoul, l'un des plus grands établissements hospitaliers du pays, où 900 personnes ont été placées sous observation, selon le Ministère de la santé.
Pour l'heure, la contamination s'est limitée aux hôpitaux, la transmission s'effectuant entre malades, familles et personnel hospitalier. Le premier cas avéré de coronavirus MERS avait été constaté le 20 mai chez un patient de retour du Moyen-Orient.
Les autorités sud-coréennes, accusées d'avoir tardé à prendre des mesures pour identifier les porteurs potentiels après le diagnostic du premier infecté, ont promis dimanche une campagne «tous azimuts» pour limiter la propagation de l'épidémie. Elles ont annoncé en particulier qu'elles allaient surveiller les mouvements des personnes placées en quarantaine chez elles par l'intermédiaire de leur téléphone portable.
20 pays touchés
Des centaines d'événements publics, de voyages scolaires et de manifestations sportives ont été annulés. Les autorités sud-coréennes ont aussi été critiquées pour n'avoir pas empêché un porteur probable de se rendre en Chine.
Plus de 20 pays ont été touchés par le virus, pour lequel il n'existe aucun vaccin ou traitement. En Arabie saoudite, plus de 950 personnes ont été contaminées depuis 2012. Selon le dernier bilan de l'OMS publié jeudi, 1179 cas d'infection ont été confirmés au niveau mondial, dont au moins 442 mortels.