Rapport de l'armée: Le couac avec la France mentionné en bas de page

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Rapport de l'arméeLe couac avec la France mentionné en bas de page

L'armée se félicite de son engagement cet été pour approvisionner des vaches en eau et minimise l'incident.

L'opération a permis d'apporter quelque 2220 m3 d'eau aux bovins.

L'opération a permis d'apporter quelque 2220 m3 d'eau aux bovins.

Keystone

La fausse note qui a eu lieu avec la France n'est mentionnée qu'en note de bas de page dans le rapport adopté vendredi par le Conseil fédéral. La loi oblige le gouvernement à en référer au Parlement dès qu'un engagement de l'armée dépasse trois semaines. Sur demande des cantons concernés, des militaires sont venus approvisionner du bétail dans des alpages souffrant de sécheresse, du 20 juillet au 19 août dans le Jura vaudois et du 22 juillet au 11 août dans les Préalpes fribourgeoises.

«Les prestations de l'armée ont été fournies dans le temps imparti et ont répondu aux critères de qualité», se félicite le rapport. L'opération n'a pas été plus coûteuse qu'un service ordinaire. Plusieurs détails sont mis en évidence.

Dans les environs du lac de Joux, les militaires des formations d'aide en cas de catastrophe ont installé deux bassins d'eau d'une contenance de 35 m3 chacun. Six autres bassins, de 53 m3 chacun, ont été installés entre Saint-Cergue et Provence.

Dans les Préalpes fribourgeoises, sept citernes et points d'eau privés, ainsi qu'un grand bassin de 53 m3 ont été approvisionnés. L'opération correspond à 1216 jours de service, a nécessité 318 heures de vol en hélicoptère et a permis d'apporter quelque 2220 m3 d'eau.

Rappel du couac

L'affaire a toutefois fait les gros titres après que l'armée a puisé de l'eau sur territoire français. «Pour gagner du temps, nos Forces aériennes ont demandé de remplir certaines de ces citernes avec de l'eau provenant du lac des Rousses, lequel est le lac le plus proche des lieux de l'intervention», est-il écrit en note de bas de page. Cinquante-huit tonnes d'eau ont été prélevées.

Selon le rapport, la centrale aérienne française a autorisé le survol du territoire, ce que l'armée a interprété, à tort, comme une autorisation de prélever de l'eau. Il aurait fallu pour ce faire l'aval de la préfecture du Jura.

«Les Forces aériennes ont immédiatement interrompu l'opération lorsque les autorités françaises sont intervenues auprès de l'armée. Le remplaçant du chef de l'Armée s'en est excusé par lettre auprès des autorités régionales et locales. Pour dédommager les autorités et la population de ces désagréments, il a proposé une aide auxiliaire avec hélicoptères aux communes concernées en cas de besoin.»

(ats)

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