Revue de presseLe crash de l'A320 plonge la presse dans la perplexité
«Le geste fou» du copilote «hors de contrôle» qui a sciemment détruit l'A320 de Germanwings laisse la presse perplexe vendredi.
Le geste irrationnel du jeune copilote qui a volontairement provoqué la chute de l'A320 de la compagnie Germanwings, faisant 150 morts, plonge ce vendredi 27 mars la presse française dans la perplexité et la réflexion «Crash de l'A320 : le geste fou d'Andreas Lubitz», titre Le Figaro, tout comme le gratuit Metronews, alors que Libération se penche sur «les mystères d'Andreas Lubitz».
Ces trois quotidiens publient en une la photo du copilote, posant devant le célèbre pont, le Golden Gate à San Francisco, tandis que 20 Minutes remarque que le copilote était «hors de contrôle».
«Crash des Alpes. Le copilote voulait en finir», affirme Le Parisien/Aujourd'hui en France.
«L'homme peut l'emporter»
Dans Libération, Alexandra Schwartzbrod tire «deux enseignements» de cette catastrophe dont le plus important reste le facteur humain. «Quels que soient les progrès de la technologie, l'homme peut encore l'emporter sur la machine», écrit-elle, même si «cette prééminence de l'homme sur la machine est à la fois rassurante et effrayante».
«La folie peut prendre l'aspect de la lucidité et du sang-froid pour accomplir, jusqu'à son terme, l'irréparable», observe Jean Levallois dans La Presse de la Manche.
«L'ennemi était dans la tête de celui que tout le monde pouvait admirer», constate Didier Rose des Dernières Nouvelles d'Alsace. «Un seul mouvement de folie, déterminé, avisé, parvient en quelques minutes à pulvériser les bases de notre humanité», poursuit-il.
Folie humaine
Pour Denis Daumin (La Nouvelle République du Centre Ouest), «les arcanes du cerveau humain ne se checkent pas comme un plan de vol», alors que selon Philippe Waucampt (Le Républicain Lorrain), dans le transport aérien «hautement improbable, la folie humaine y est autant à redouter que la faille technique elle-même invraisemblable».
«Il y a là une loi qui nous échappe, à laquelle toutes les enquêtes et les procédures les plus sophistiquées ne pourront jamais répondre», estime pour sa part, Jean-Louis Hervois de la Charente Libre.
Loin de ces considérations philosophiques, Nicolas Beytout dans L'Opinion s'insurge contre ce qu'il appelle la «compassionnite». Autrement dit, selon l'éditorialiste du quotidien libéral, une «dérive fréquemment observée dans l'univers politique» et une «étrange maladie qui semble emporter de plus en plus de politiques» en cas de drame.