FunéraillesLe croque-mort a obtenu des urnes biodégradables
Le combat de François Vorpe a porté ses fruits: à Bienne, les urnes métalliques obligatoires seront abandonnées l'an prochain.
- par
- lematin.ch
Voilà une réponse qui ravit le croque-mort François Vorpe, stationné à Tavannes (BE): «L'urne biennoise, qui existe depuis plus de 35 ans, doit être remplacée l'année prochaine par une urne biodégradable». Message signé par la conseillère municipale écologiste Barbara Schwickert.
Ce que François Vorpe déplorait, c'est l'obligation pour une famille de payer deux urnes; l'une métallique adaptée aux contraintes du crématoire, l'autre biologique pour être mise en terre sans rouiller dans une nouvelle tombe commune.
Estampillée «Biel-Bienne»
L'urne officielle s'est imposée pendant plus de 35 ans pour une raison technique: son format et sa solidité sont adaptés à la mécanique de remplissage: elle ne risque pas d'éclater sous la pression.
Problème supplémentaire avec l'urne métallique officielle: elle est estampillée «Biel-Bienne», avec l'emblème de la Ville et le nom du crématoire gravés dans l'acier. «Il nous tient à coeur de tenir compte de la valeur écologique dans le domaine public», indique Barbara Schwickert, dans un courrier du 14 octobre.
Pas dans la tombe
Le mois dernier, il était déjà clair que les urnes en métal n'iraient pas dans la tombe commune. Mais ce qu'indique le courrier de Barbara Schwickert, c'est qu'un transfert des cendres d'un modèle métallique à un modèle biodégradable ne sera plus imposé.
À Bienne, la nouvelle tombe commune du cimetière de Madretsch peut accueillir 1 480 urnes, avec le nom des défunts gravés en dix minutes sur des feuilles de laiton fixées sur la bordure.
«Pour réduire les coûts financiers et écologiques, on devrait produire et utiliser uniquement des urnes biodégradables en grès ou en bois», martèle François Vorpe. Les siennes sont en terre cuite et proviennent d'un atelier protégé.