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GenèveLe deal reste devant l'école

Des parents d'élèves souhaitent la fermeture d'un abri de requérants. Il n'en sera rien.

Didier Tischler
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Didier Tischler
La présence d'agents de sécurité et les patrouilles de police n'empêchent pas les dealers d'alpaguer les élèves.

La présence d'agents de sécurité et les patrouilles de police n'empêchent pas les dealers d'alpaguer les élèves.

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Les élèves de l'Ecole de culture générale Henry-Dunant, à Genève, devront poursuivre leur cohabitation involontaire avec les dealers. «La fermeture de l'abri souterrain n'est pas à l'ordre du jour, explique Bertrand Levrat, directeur de l'Hospice général. Nous n'avons pas d'alternative pour l'instant.»

Fermeture réclamée

Comme le relevait «Le Matin» samedi dernier, l'établissement scolaire qui accueille adolescents et jeunes adultes doit partager ses alentours avec un centre de requérants situé dans un abri PCi, au sous-sol de l'école. Des requérants ou certains de leurs proches n'hésitent ainsi pas à proposer diverses substances aux élèves. Une situation qui fait bondir enseignants et parents. Ces derniers réclament la fermeture de ce centre. Il n'en sera donc rien. «C'est une vraie préoccupation, poursuit le fonctionnaire. Mais si l'on ferme, on déplacera le problème car tous ces abris sont situés sous des infrastructures publiques.» «Ne rien faire est totalement insensé», tempête le père d'une élève de 16 ans.

Selon les chiffres fournis par l'Hospice général, Genève accueille actuellement plus de 3000 requérants d'asile. Près de 600 bénéficient de l'aide d'urgence. Ce sont eux qui sont logés dans des abris PCi. Pour Bertrand Levrat, la solution serait de voir aboutir rapidement deux projets de centres, à Carouge et à l'aéroport. «Nous en sommes au stade des autorisations de construire», précise-t-il. Contactée, Isabel Rochat, conseillère d'Etat en charge du Département de la solidarité et de l'emploi, dont dépend l'Hospice général, n'a pas souhaité s'exprimer.

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