Pays Bas: Le député islamophobe jugé pour incitation à la haine

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Pays BasLe député islamophobe jugé pour incitation à la haine

Le procès de Geert Wilders s'est ouvert à Schiphol en l'absence du dirigeant néerlandais d'extrême droite.

Geert Wilders.

Geert Wilders.

AFP

Dans une déclaration qu'il a fait lire par son avocat, le dirigeant du Parti pour la Liberté (PVV) a défendu «(s)on droit et (s)on devoir en tant que responsable politique d'exprimer (s)on opinion sur les problèmes de notre pays».

«Parce que les Pays-Bas ont un mégaproblème marocain», a-t-il poursuivi dans cette allocution.

Jusqu'à deux ans de prison

Le chef du PVV, au programme antimigrants et islamophobe, risque jusqu'à deux ans de prison et une amende de 7400 euros pour ses propos tenus début 2014. Il avait alors demandé à ce qu'il y ait «moins de Marocains» aux Pays-Bas.

Déjà poursuivi pour incitation à la haine raciale en 2011 pour avoir demandé l'interdiction du Coran et l'expulsion des «criminels» marocains, il avait bénéficié d'un non-lieu.

Selon Geert Wilders, les Marocains, qui comptent pour 2% environ des 17 millions d'habitants, sont surreprésentés parmi les bénéficiaires des prestations sociales et parmi les délinquants. Il les accuse de ne pas s'être intégrés après leur arrivée aux Pays-Bas dans les années 1960. «Je n'ai rien dit d'erroné», a-t-il insisté dans le texte lu par son avocat.

Décision en décembre

La décision des juges est attendue pour décembre, à quelques mois des élections législatives du 15 mars prochain pour lesquelles le PVV de Wilders est donné au coude à coude dans les intentions de vote avec le Parti conservateur (VVP) du Premier ministre Mark Rutte.

D'après un sondage publié la semaine dernière, le parti de Wilders pourrait doubler le nombre de ses députés. Il talonnerait le VVP de Rutte, qui ne le devancerait que deux sièges parmi les 150 du Parlement.

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