Attaque au couteauLe domicile du suspect a été perquisitionné
La police japonaise a passé au peigne fin la maison de l'homme qui a agressé au couteau un groupe d'enfants, près de Tokyo.
Attaque au couteau au Japon.
La police japonaise a perquisitionné mercredi le domicile de l'homme qui, armé de couteaux, a attaqué mardi un groupe d'enfants près de Tokyo, tuant une écolière et un parent d'élève. L'agresseur de 51 ans, Ryuichi I., est mort après avoir retourné son arme contre lui, et son mobile demeure pour l'heure inconnu.
Les enquêteurs ont passé au peigne fin sa maison, située non loin des lieux du crime, à la recherche d'indices pour tenter de comprendre ce qui a pu le pousser à commettre ces meurtres, selon des images diffusées sur la chaîne de télévision publique NHK. La police n'a pas fait de commentaire.
Un homme sans emploi
Les médias locaux ont rapporté qu'il vivait avec son oncle et sa tante, octogénaires. NHK a révélé que d'autres membres de sa famille avaient, entre novembre 2017 et janvier 2019, exprimé à 14 reprises auprès des autorités municipales des préoccupations à son sujet. Ils leur ont indiqué qu'I. était sans emploi depuis longtemps et s'étaient inquiétés de sa tendance à se couper du monde. Mais ces proches auraient par la suite dit aux autorités locales de ne pas le contacter, selon les responsables cités.
Cet acte «atroce», selon le terme du Premier ministre Shinzo Abe, est survenu mardi peu avant 8 heures heure locale dans la ville de Kawasaki, au sud de la capitale japonaise. L'agresseur a surgi en silence au moment où les enfants attendaient leur bus scolaire, avant de les frapper un par un dans la file.
Moins de 20 secondes
Une fille de 11 ans et un diplomate de 39 ans, père d'une élève, ont succombé à leurs blessures. Dix-sept autres personnes ont été blessées, pour la plupart de jeunes enfants, ont précisé les autorités.
L'attaque a duré moins de 20 secondes, selon des informations de presse, citant des sources policières. Outre les deux armes du crime, deux autres couteaux ont été découverts dans le sac à dos du suspect, qu'il avait laissé dans une supérette à proximité.
Aide psychologique
L'école Caritas sera fermée pour le reste de la semaine, et une aide psychologique prodiguée aux élèves. Ce genre de fait divers est rare au Japon, considéré comme un pays très sûr, où les jeunes écoliers se rendent souvent seuls à l'école, à pied ou par les transports en commun.
«Les différents services du gouvernement vont travailler de concert pour assurer la sécurité des enfants», a promis mercredi le porte-parole de l'exécutif, Yoshihide Suga, à l'issue d'une réunion ministérielle sur le sujet.
L'ensemble du pays était sous le choc, et de nombreux habitants déposaient mercredi des fleurs sur la scène du drame en hommage aux victimes. Il y avait aussi de nombreuses bouteilles de soda et de jus de fruits, la coutume voulant au Japon qu'on apporte des boissons et mets qu'appréciait particulièrement le défunt.