BienneLe «forcené de Bienne» sera interné
Peter Hans K. refuse toute thérapie psychiatrique ou traitement médical ce qui a conduit le tribunal à ordonner un internement.

En 2013, la justice bernoise avait déclaré Peter Hans K. irresponsable.
Peter Hans K., le retraité biennois qui s'était joué pendant plus d'une semaine de la police en 2010 sera interné. Le Tribunal régional Jura bernois-Seeland à Bienne a suivi la requête de la Section de la probation et de l'exécution des sanctions pénales du canton de Berne.
Cette autorité a formulé cette demande estimant que la poursuite des mesures thérapeutiques institutionnelles prises à l'égard du détenu est vouée à l'échec. Celui que l'on avait surnommé le «forcené de Bienne» refuse en effet toute thérapie psychiatrique ou traitement médical.
Protéger la population
En 2013, la justice bernoise avait déclaré cet homme irresponsable, relevant qu'il souffrait de troubles délirants aigus. L'accusé avait été condamné à des mesures thérapeutiques institutionnelles. Le verdict de première instance avait été confirmé par la Cour suprême du canton de Berne puis par le Tribunal fédéral (TF) en 2014.
L'internement ordinaire peut être prononcé si en raison d'un grave trouble mental chronique ou récurrent en relation avec l'infraction, il est «sérieusement» à craindre que l'auteur ne commette d'autres infractions et que les mesures thérapeutiques institutionnelles ne débouchent sur aucun résultat.
L'objectif de cette mesure est de protéger la population d'un risque de récidive. Selon les experts, cet homme vit dans son propre monde et n'a pas conscience d'être malade. Lors de son procès en 2013, il avait dit être victime d'un Etat policier. Cette semaine, il n'a pas assisté à l'audience, restant dans sa cellule à la prison de Thoune.
Cavale de plus d'une semaine
Agé aujourd'hui de 76 ans, Peter Hans K. s'était opposé avec violence à la vente forcée de sa maison en automne 2010. Retranché chez lui, il avait grièvement blessé un policier avec une arme à feu. La police avait bouclé une partie du quartier des Tilleuls et entrepris le siège de sa maison.
Mais l'homme avait réussi à échapper aux forces de l'ordre pourtant déployées en grand nombre. Il était arrêté après plus d'une semaine de fuite. Jamais il n'a dévoilé les circonstances de sa cavale ou l'endroit où il s'était caché.