France - Le gourou du rapt de Mia n’en serait pas à son coup d’essai

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FranceLe gourou du rapt de Mia n’en serait pas à son coup d’essai

Le complotiste Rémy Daillet-Wiedemann qui avait organisé l’enlèvement de la petite fille retrouvée en Suisse, aurait également joué un rôle dans une autre séquestration d’enfants.

Michel Pralong
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Michel Pralong
Rémy Daillet-Wiedemann, ici en 2009 alors qu’il était encore eu MoDem, aurait conseillé à une famille dont on allait retirer la garde des enfants de ne pas collaborer avec les autorités.

Rémy Daillet-Wiedemann, ici en 2009 alors qu’il était encore eu MoDem, aurait conseillé à une famille dont on allait retirer la garde des enfants de ne pas collaborer avec les autorités.

AFP

C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire de la petite Mia. En avril dernier, cette fillette de 8 ans dont la garde avait été retirée à sa mère avait été enlevée par des individus chez sa grand-mère où elle vivait. Elle avait ensuite été retrouvée en Suisse, à Sainte-Croix (VD), dans un squat, avec sa maman. L’homme suspecté d’avoir organisé ce rapt est Rémy Daillet-Wiedemann, un ancien membre du parti MoDem, exclu du parti en 2010 et devenu complotiste. Il a été arrêté en Malaisie où il vit le 29 mai dernier.

Aujourd’hui, selon des informations exclusives de «L’Est Républicain», on apprend que cette affaire n’aurait pas été son coup d’essai. Selon le journal, l’homme aurait été mêlé en novembre dernier à une soustraction d’enfants à Quingey, près de Besançon. Le fond de l’histoire est un peu le même. Un couple s’était vu signifier le placement de ses quatre enfants, dont aucun n’est scolarisé et les parents refusaient tout contact avec les institutions. Le 30 novembre, quand les services sociaux se présentent au domicile de la famille, avec en main une décision de placement provisoire des enfants, les parents refusent de les livrer et se retranchent chez eux.

Une voix conseille les retranchés

Un important dispositif policier est alors déployé. Les négociateurs auraient alors entendu une voix venant soit d’un téléphone soit d’un ordinateur, qui répond au père qui la questionne. Il s’agit d’une voix d’homme et le père prononce le prénom de Rémy. Finalement, tout se finira sans heurt, le père de famille ouvrant sa porte.

Mais suite à l’affaire Mia, les enquêteurs semblent aujourd’hui avoir fait un lien avec ce cas. «Le père de famille a été réentendu sur les faits. Il confirme qu’il s’agissait d’un certain Rémy domicilié en Malaisie, précise Étienne Manteaux, le procureur de la République à «L’Est républicain». Il parle d’un «charlatan» qui les a menés dans le mur. Ce monsieur leur conseillait de refuser de collaborer avec les institutions». Ce Rémy aurait également appris à la famille qu’il avait fait partie du MoDem, ce qui correspond une fois encore à Rémy Daillet-Wiedemann.

Le parquet de Besançon a transmis l’ensemble de ces éléments à la Juridiction interrégionale spécialisée de Nancy, en charge de cette affaire qui va procéder à des investigations pour comprendre les éventuels liens entre Rémy Daillet et cette famille.

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