Le Graët? «Un chasseur, un malade du zigouigoui»

Un nouveau témoignage accable Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football (FFF) actuellement mis en retrait. À nouveau, il est question de harcèlement sexuel. Mais contrairement au témoignage de l’agente Sonia Saoud, ce dernier ne vient pas du monde du foot, mais de l’entreprise que Noël Le Graët avait dirigée à Guingamp. «Combien de fois m’a-t-il dit: Tu dois être une chaude, il n’y a pas de mal à se faire du bien… Il ne pense qu’en dessous de la ceinture», rapporte une femme qui est restée anonyme.

Dans «Ouest-France», cette femme dénonce des propos déplacés et sa vigilance encore accrue quand Noël Le Graët revenait d’un repas arrosé. «Je me disais: attention. L’alcool le désinhibait.» Selon elle, toute l’entreprise était au courant de ses comportements. «On disait entre nous que c’était un chasseur, qu’il était malade du zigouigoui. Il perdait le sens de la dignité. Quand je lui résistais, il me faisait vivre un enfer et cherchait la petite bête.»

Cette femme précise cependant que le Français ne l’a jamais touchée.

Suite à plusieurs dérapages dont des propos jugés déplacés sur Zinédine Zidane, Le Graët a été mis en retrait de ses fonctions de président de la FFF le 11 janvier dernier par le comité exécutif. Cinq jours plus tard, le parquet de Paris ouvrait une enquête préliminaire pour «harcèlement moral et sexuel» à son encontre, suite au témoignage de Sonia Souid. Les conclusions d’un audit sur les pratiques managériales au sein de la FFF, enfin, sont attendues à la fin du mois.

Noël Le Graët a fait savoir à la presse française qu’il ne s’exprimera pas tant qu’il n’aura pas pris connaissance des conclusions de l’audit.