Urbain: Le joli parkour de Jesse Peveril

Publié

UrbainLe joli parkour de Jesse Peveril

A 23 ans, le Vaudois est un des meilleurs pratiquants de parkour du monde. La ville de Lausanne est l'un de ses terrains de jeu.

par
Sandra Imsand
Jesse Peveril s'entraîne jusqu'à dix heures par jour dans les rues de Lausanne. Il maîtrise toutes les figures avec une aisance déconcertante.

Jesse Peveril s'entraîne jusqu'à dix heures par jour dans les rues de Lausanne. Il maîtrise toutes les figures avec une aisance déconcertante.

Maxime Schmid

Pour Jesse Peveril, arpenter le bitume prend une tout autre signification. En effet, le Vaudois de 23 ans pratique le parkour depuis dix ans. Et, au fil du temps, il est devenu une des figures les plus emblématiques de cette discipline qui consiste à se déplacer d'un obstacle urbain à un autre. Une pratique devenue populaire suite au film «Yamakasi» sorti en 2001. C'est d'ailleurs ce long-métrage d'Ariel Zeitoun qui a réveillé la passion de Jesse Peveril.

«On ne savait même pas comment ça s'appelait, on a juste commencé à pratiquer de notre côté.» Et il n'a jamais arrêté, passant jusqu'à dix heures par jour dans la rue à s'entraîner. Au fil du temps, il développe une musculature impressionnante qui lui permet de réa­liser toutes sortes de sauts et d'acro­baties. En 2011, Jesse Peveril s'aligne à sa première grande compétition internationale, dans le canton du Tessin. Il termine 4e et se qualifie automatiquement pour la finale mondiale à Santorin, en Grèce. Epreuve très relevée où s'affronte l'élite du parkour. Suite à cette compétition, Jesse Peveril écume le monde pour promouvoir la discipline. Il s'aligne sous les couleurs du Canada, son pays de naissance.

L'an passé, Jesse Peveril songe à abandonner la compétition. «J'étais saturé.» Une dernière fois, il prend part à la grand-messe grecque et termine à la 5e place qui le qualifie d'office pour l'année suivante, soit 2015. Début octobre, Jesse Peveril monte carrément sur la 3e marche du podium. Son meil­leur score jamais réalisé. «J'avais bien planifié mon parcours. Et j'ai fait exactement ce que je voulais.» Pas mal pour un jeune homme qui songeait à prendre sa retraite!

Des années de préparation

En parallèle, il réalise une série de vidéos, notamment à Lausanne. «Parfois je vois des sauts et je me dis que c'est faisable mais que ça demande réflexion. Au parkour, il faut se surpasser face à un obstacle difficile physiquement ou mentalement.» Certaines figures lui ont par exemple demandé deux ans de préparation.

Et la suite? Jesse Peveril se verrait bien ouvrir une salle de sport uniquement dévolue à la pratique du parkour. «Ça existe dans beaucoup de pays, mais pas encore en Suisse», explique celui qui n'a jamais mis les pieds dans une salle de fitness. Le sportif vient également de lancer sa propre marque de vêtements adaptés à sa discipline, Move with Love. Des T-shirts et des jeans stretch pour permettre les mouvements acrobatiques. Et, enfin, il a entrepris les démarches pour obtenir la nationalité suisse, pays dans lequel il vit depuis son enfance.

Ton opinion