FootballLe LS quitte la Pontaise sur une défaite excusable
Décimé par les absences et battu sur le plus petit des scores par un solide FC Lugano, le club vaudois a pris congé à huis clos de son Stade olympique en concédant son premier revers de la saison.
- par
- André Boschetti

En gagnant samedi soir contre le FC Lugano, le Lausanne-Sport aurait pris congé de son vénérable mais désuet Stade olympique de la Pontaise dans la peau du leader de Super League. Une position au sommet de la hiérarchie helvétique qui n’aurait guère reflété le long et chaotique parcours du LS de ces 66 dernières années. Mais cette récompense aurait été une magnifique façon d’entamer une prometteuse nouvelle aventure à la Tuilière.
Il n’en a rien été. Face à un FC Lugano solide dans les compartiments de jeu et, surtout, doté d’un double rideau défensif parfaitement orchestré par Maric, les Vaudois ont longtemps semblé incapables de dénicher la moindre petite ouverture. Pour trouver trace d’une occasion lausannoise, il a, en effet, fallu patienter plus de cinquante minutes. Et cela bien que l’équipe de Giorgio Contini ait eu beaucoup plus souvent que son adversaire la maîtrise du ballon.
«Ce scénario était celui que nous devions à tout prix éviter»
Une première, et dernière, opportunité qui a, malheureusement pour le néo-promu, été annihilée de brillante manière par Baumann. Parfaitement servi par Flo, Zekhnini gagnait son duel avec le défenseur tessinois pour dévier habilement le centre du Norvégien. Mais grâce à un superbe réflexe, le gardien pouvait s’emparer en deux temps du ballon. Un brin de réussite que le LS n’avait pas eu en début de partie. Sur une offensive luganaise a priori sans grand danger, Elton Monteiro manquait à la fois d’un peu de lucidité et de réactivité lorsqu’il crochetait Lavanchy à l’entrée de sa surface de réparation. Pour concéder un penalty évitable que Maric transformait (11e).
«Ce scénario était celui que nous devions à tout prix éviter, regrettait Giorgio Contini. Lugano est une équipe très efficace défensivement et ce but de retard nous a donc davantage encore compliqué la tâche. D’autant plus que nos adversaires se sont montrés bien meilleurs que nous sur les deuxièmes ballons. Mais je ne peux rien reprocher à mes joueurs, qui ont eu le seul tort de commettre une erreur de plus que les Tessinois.»
Championnat illisible
Beau joueur, Giorgio Contini ne cherche aucune excuse à une défaite que son équipe ne méritait pourtant pas sur l’ensemble de la rencontre. Pas même ces nombreuses absences qui ont grandement perturbé le rendement offensif de son équipe. Alors que lors de leurs deux premières sorties à la Pontaise les Vaudois avaient multiplié les offensives et les occasions, celles-ci ont été rarissimes, samedi. En grande partie parce que les interprètes étaient tous différents. Il est donc apparu évident que même s’ils ne manquent pas de qualités, les Da Cunha, Zekhnini, Brazao ou Guessand ne sont pas encore au niveau des titulaires habituellement alignés par Giorgio Contini. Ce dernier surtout est passé complètement à côté de son match. Imprécis et très approximatif sur le plan technique, le Français en prêt de l’OGC Nice a manqué à peu près tout ce qu’il a entrepris.
Le manque de compétition de Christian Schneuwly et Cie est une autre circonstance atténuante. Privé de matches depuis trois semaines, le LS a mis une mi-temps pour retrouver ses jambes et un peu de rythme. Un problème qui ne touche bien sûr pas que les Lausannois et qui facilite la tâche de ces équipes dont la principale préoccupation consiste à défendre. Comme ce FC Lugano qui se retrouve leader de Super League. Sans jamais impressionner par son audace ou la qualité de son jeu. Telle est la réalité actuelle d’un championnat illisible.