L'édile de 44 ans et son frère Doug, conseiller municipal et proche collaborateur, animaient chaque dimanche une émission sur la radio locale de Toronto Newstalk 1010.

La station a toutefois décidé d'y mettre fin vendredi dernier alors que le scandale entourant le maire ne cessait de prendre de l'ampleur.

«Après l'annulation de leur très populaire émission de radio, nous avons approché les (frères) Ford afin de les accueillir sur notre chaîne», a indiqué Kory Teneycke, vice-président de Sun News Network et ex-directeur de communication du Premier ministre canadien Stephen Harper.

«Nous sommes ravis qu'ils aient accepté». La première émission sera diffusée dès lundi, à 20h locales (2 h), sur l'antenne de Sun News Newtwork, présentée au Canada comme «la Fox news du Nord», en référence à la chaîne conservatrice américaine.

«Nous vivons à l'époque de la télé-réalité et il n'y a rien de plus réel que les Ford», a conclu Kory Teneycke.

Un peu plus tôt dans la journée, le maire de Toronto menaçait de poursuivre d'ex-collaborateurs et un serveur à l'origine des allégations. «C'est malheureux, mais je dois engager des poursuites», a déclaré Rob Ford devant les caméras à son arrivée à l'hôtel de ville jeudi, au lendemain de la publication par la justice de ces nouveaux témoignages. «Je vois rouge quand on attaque mon intégrité de père et de mari», a renchéri l'édile, dont la crédibilité est mise à mal depuis qu'il a reconnu, il y a 10 jours, avoir consommé du crack au cours de l'année écoulée.

Mercredi, la justice a remis à un avocat mandaté par les médias des extraits de témoignages de l'actuel chef de cabinet du maire Earl Provost, et de Brooks Barnett et Isaac Ransom, d'anciens collaborateurs. Avec force détails, ils ont notamment décrit une folle nuit de la Saint-Patrick, le 17 mars 2012.

Il s'agit de témoignages recueillis par la police et, pour l'heure, Rob Ford n'est pas poursuivi. «Les révélations d'hier sur la cocaïne, les escort girls et la prostitution (...) ne sont que des mensonges», a-t-il pesté.