Sans lui, l'hydre à sept têtes, les guerriers squelettes surgissant de la terre, la Gorgone à la chevelure de serpents et autre créatures plus ou moins mythologiques n'auraient certainement pas marqué autant l'imagination des amoureux du septième art, en herbe ou non.

Sans lui encore, aucun des longs métrages dans lesquels il a exercé ses multiples talents, n'aurait pu décrocher le statut honorable de classique du cinéma. Car que seraient Jason et les argonautes, Le septième voyage de Sinbad ou encore Un million d'années avant J.C., films de genre qui n'ont jamais été portés par des metteurs en scènes de premier plan, sans le charme désuet de leurs effets spéciaux sur pellicule, à base d'animations image par image, de caches et de rétro-projections.

Ray Harryhausen est décédé mardi à Londres à l'âge de 92 ans, ont indiqué mercredi ses proches. Cet artisan a commencé sa carrière au lendemain de la deuxième guerre mondiale avant de signer ses œuvres les plus marquantes dans les années soixante. L'artiste a laissé encore quelques empreintes dans les années septante avant de revenir pour un baroud d'honneur avec Le choc des titans millésime 1981… Juste avant la révolution numérique.