Station spatiale internationale - Le module scientifique russe Nauka s’est amarré avec des années de retard

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Station spatiale internationaleLe module scientifique russe Nauka s’est amarré avec des années de retard

Prévu en 2007, l’amarrage d’un laboratoire russe à la Station spatiale internationale a eu lieu jeudi. L’élément servira d’aire de repos, de travail et de stockage.

Nauka, ici lors de son assemblage, à Baïkonour, au Kazakhstan, s’est amarré à la Station spatiale internationale ce jeudi, en milieu d’après-midi.

Nauka, ici lors de son assemblage, à Baïkonour, au Kazakhstan, s’est amarré à la Station spatiale internationale ce jeudi, en milieu d’après-midi.

AFP

Après presque 15 ans de retard et de déboires techniques, le nouveau module scientifique russe Nauka s’est amarré avec succès, jeudi, à la Station spatiale internationale (ISS), a annoncé l’agence spatiale russe Roscosmos.

«Contact confirmé du module laboratoire polyvalent Nauka avec le module de service Zvezda de la Station spatiale internationale», a indiqué Roscosmos sur son compte Twitter. «Il y a contact!!!» a de son côté tweeté le directeur de Roscosmos, Dmitri Rogozine, pour saluer le premier amarrage d’un module russe à l’ISS en onze ans.

Opérationnel d’ici plusieurs mois

«Selon les données de télémétrie et les rapports de l’équipage de l’ISS, les systèmes embarqués de la station et le module Nauka fonctionnent normalement», a ajouté l’agence spatiale dans un communiqué, précisant que l’opération s’était déroulée à 16h29 heure de Moscou (15h29 en Suisse), trois minutes après l’horaire prévu.

Plusieurs mois et une série de sorties extravéhiculaires seront encore nécessaires pour rendre Nauka pleinement opérationnel et intégré à l’ISS.

De quoi régénérer l’eau et l’oxygène

Ce module scientifique avait décollé, avec une fusée Proton-M, le 21 juillet du cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan. Le lancement était scruté de près par l’agence spatiale européenne (ESA), Nauka emportant avec lui un de ses équipements, le bras robotisé ERA, qui sera installé à l’extérieur du module.

Nauka («science» en russe) est d’abord un module-laboratoire, mais il fournira également «des volumes supplémentaires pour les postes de travail et le stockage du fret, des emplacements pour les équipements de régénération de l’eau et de l’oxygène», selon Roscosmos.

Problèmes de financement, techniques, administratifs

D’un poids total de 20 tonnes pour un volume intérieur de 70 m3 - ce qui en fait l’un des plus gros de l’ISS -, le module a commencé à être assemblé durant les années 1990, mais son lancement, initialement prévu en 2007, a été constamment retardé. Comme d’autres projets spatiaux russes, il a été victime de problèmes de financement, d’errements bureaucratiques et de problèmes techniques.

Nauka remplace le module Pirs, qui s’est détaché, lundi, de l’ISS, avant de se consumer en rentrant dans l’atmosphère terrestre au-dessus de l’océan Pacifique. Pirs avait rejoint la station orbitale en 2011 et n’aurait dû être en service que cinq ans, mais les retards de son remplaçant avaient contraint Roscosmos à prolonger sa durée de vie.

(AFP)

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