Saint-Gall: Le nouveau temple du chocolat

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Saint-GallLe nouveau temple du chocolat

Avec son Chocolarium, la fabrique Maestrani entre dans le bal du tourisme gourmand. De quoi faire de l'ombre à l'illustre Maison Cailler?

Jonathan Zalts
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Jonathan Zalts
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Avec des allures de «Charlie et la chocolaterie», le centre est surtout destiné aux enfants et aux familles.

Avec des allures de «Charlie et la chocolaterie», le centre est surtout destiné aux enfants et aux familles.

Laurent Crottet/LMS
Le parcours propose différentes activités. Ici, des enfants manipulant de fausses mamelles.

Le parcours propose différentes activités. Ici, des enfants manipulant de fausses mamelles.

Laurent Crottet/LMS
Un atelier permet de faire soi-même son propre chocolat personnalisé.

Un atelier permet de faire soi-même son propre chocolat personnalisé.

Laurent Crottet/LMS

Derrière les géants du chocolat suisse comme Lindt ou Nestlé se cache toute une série d'entreprises moins connues. Parmi elles, Maestrani, réputée pour ses branches bananes ou ses bouchées en forme de coccinelle.

La fabrique basée à Flawil, près de Saint-Gall, a inauguré le samedi 1er avril son Chocolarium, un centre pour visiteurs à l'architecture digne de l'œuvre de Roald Dahl «Charlie et la chocolaterie». Fort d'un investissement de plus de 10 millions de francs — une somme non négligeable pour une PME de 150 employés — le but du centre est clair: faire connaître la marque. «L'offre en chocolat dans les magasins est très grande, c'est difficile de s'y faire remarquer», confie Annina Huber, responsable de la gestion de produit et des ventes.

Le bonheur dans le chocolat

Avec plus de 2000 visites durant le week-end, le Chocolarium a connu un franc succès pour son inauguration. Interactif et moderne, il étonne par son aspect transparent. Les couloirs séparant ses onze salles sont ainsi articulés en galeries offrant une vue à l'intérieur même de l'usine et sur les ouvriers qui s'emploient à y fabriquer, étape par étape, le chocolat. «Tout est réel, on voit vraiment ce qu'il s'y passe», souligne Annina Huber.

Outre le simple fait d'expliquer le processus de fabrication, Maestrani a également choisi de miser sur un leitmotiv: «Pourquoi le chocolat rend-il heureux?» un fil rouge original qui guide le visiteur tout au long de son parcours. On peut cependant reprocher au Chocolarium un manque d'ouverture pour les visiteurs venant d'autres régions linguistiques. Tout y est ainsi expliqué en anglais et en allemand. Même chose pour son audioguide sur smartphone. Une version en français serait toutefois en cours d'élaboration.

Une nouvelle concurrence

Avec ses 411 864 visiteurs l'année dernière, la Maison Cailler figure en tête des attractions touristiques suisses, en termes d'affluence. Loin devant le château de Chillon (367 500) ou encore le Musée olympique (300 000). L'arrivée d'un nouveau concurrent du secteur chocolatier pourrait-elle changer la donne? «Nous sommes très confiants. Le succès de la Maison Cailler grandit d'année en année. Nous accueillons des visiteurs du monde entier et nos explications sont proposées en dix langues différentes», indique Nina Kruchten, responsable communication chez Nestlé.

Si le Chocolarium ne va donc pas forcément chambouler la hiérarchie des musées chocolatiers pour l'instant, il vient néanmoins renforcer l'offre culturelle de la Suisse en la matière. Une valeur sûre qui a toujours su attirer un grand nombre de touristes dans le pays.

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