Le pape François a demandé jeudi aux autorités italiennes de «protéger la famille», lors de sa première visite officielle au président Giorgio Napolitano au palais du Quirinal. Il a également insisté sur l'engagement social de l'Eglise.

«Au centre des espérances et difficultés sociales, il y a la famille. L'Eglise continue de promouvoir l'engagement de tous, particuliers et institutions, pour le soutien de la famille, qui est le premier lieu (...) dans lequel s'apprennent les valeurs et les exemples qui les rendent crédibles», a-t-il dit.

«La famille a besoin de la stabilité et de la reconnaissance des liens réciproques (...) Tandis qu'elle met à disposition ses énergies, elle demande à être appréciée, valorisée et protégée», a ajouté le souverain pontife, sans évoquer directement des sujets de contentieux comme le divorce ou les projets de législation pour le mariage entre personnes de même sexe.

«Le devoir principal qui revient à l'Eglise est d'encourager des réponses généreuses de solidarité» vis-à-vis des personnes en difficulté, a-t-il ajouté. Le Saint-Père a salué «le témoignage de solidarité» qu'il avait constaté à l'égard des émigrés clandestins lors de sa visite sur l'île de Lampedusa, en juillet.

Le président du Conseil Enrico Letta, ses ministres, ainsi que les présidents du Sénat, de la Chambre des députés et de la Cour constitutionnelle, étaient présents. Du Vatican au Quirinal, Jorge Mario Bergoglio a traversé Rome dans une voiture banalisée sans escorte des «corazzieri», la garde l'honneur de la présidence italienne qui accompagne les souverains pontifes dans ces occasions.

Les relations sont traditionnellement étroites entre les présidents italiens et les papes, alors que les imbrications entre politique et religieux créent parfois des tensions dans la société italienne. La première visite d'un souverain pontife à un chef d'Etat italien remonte à 1939, avec celle du pape Pie XII au roi Victor Emmanuel III.