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Elections fédéralesLe parti évangélique veut reconquérir un siège à Berne

Le Parti évangélique (PEV), qui a présenté à Berne son nouveau programme politique en vue de la campagne de 2015, se veut à la fois progressiste et conservateur.

Face à la presse mardi à Berne, la présidente du PEV Marianne Streiff-Feller et le secrétaire général du parti Joel Blunier.

Face à la presse mardi à Berne, la présidente du PEV Marianne Streiff-Feller et le secrétaire général du parti Joel Blunier.

Keystone

«Un mélange original» avec lequel il compte reconquérir le siège perdu lors des élections fédérales de 2011. La formation a présenté ce mardi 21 octobre à Berne son nouveau programme politique en vue de la campagne de 2015.

«Développement durable, justice et dignité humaine», ce sont là les trois piliers du nouveau programme politique du PEV, a résumé mardi sa présidente Marianne Streiff-Feller devant la presse à Berne. Des idées progressistes ancrées sur des valeurs conservatrices, des «principes éthiques de la Bible», a-t-elle expliqué.

Le parti revendique ainsi pêle-mêle un congé paternité, une réduction du travail de nuit et le dimanche, l'échange automatique d'informations dans le secteur financier, une réforme fiscale écologique, une taxe CO2 sur les carburants, davantage d'aide pour les pays en développement et des programmes d'allégement de leur dette.

«Nous mettons l'accent sur une vision de l'économie à long terme. Cette dernière doit reposer sur un fondement éthique, car elle doit servir l'homme et non l'inverse», a illustré la conseillère nationale zurichoise.

Le bien commun est au centre de ce fil conducteur, a-t-elle poursuivi. «La vie de tout être humain et surtout celle des enfants doit ainsi être protégée de la négligence, de la violence et des abus».

Système électoral injuste

Outre un programme politique ratissant large et une nouvelle identité graphique - le coq a disparu du logo -le parti mise sur le lancement de son initiative sur la réforme de la fiscalité successorale qui prévoit un impôt national sur les successions pour financer l'AVS et son référendum contre le diagnostic préimplantatoire lors d'une fécondation un vitro.

Un pari ambitieux. Avec la campagne de ces deux votations et les élections de 2015, le parti dispose de peu de moyens, a admis en marge de la conférence de presse François Bachmann, vice-président du PEV.

Le parti dispose de 2% des voix au Conseil national. «Pour des petites formations comme la nôtre, il faudrait un système électoral plus équitable, sans barrières». La double proportionnalité assurerait par exemple une représentation plus équitable, a-t-il illustré.

(ats)

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