Conférence Genève-2«Le peuple syrien les implore d'arrêter ce cauchemar»
Le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie a affirmé mardi que le début du second round des discussions de Genève est «aussi laborieux» que le précédent.
Lakhdar Brahimi a déclaré qu'il n'est pas satisfait et a demandé d'accélérer le rythme.
«Je ne peux pas mettre un pistolet sur leur tempe», a affirmé le médiateur, en réponse à une question d'un journaliste lui demandant s'il ne peut pas imposer une solution.
«J'ai un pistolet, mais je ne voudrais pas m'en servir», a-t-il ajouté. «Le peuple syrien les implore d'arrêter ce cauchemar. Ils doivent entendre cet appel, le plus tôt sera le mieux», a affirmé le diplomate algérien. «Nous devons faire des progrès et rapidement. Je demande à toutes les parties d'accélérer le rythme», a-t-il dit.
Début laborieux
«Le début de cette semaine est aussi laborieux» que lors du premier round, a confié Lakhdar Brahimi. «Il n'y a pas beaucoup de progrès, je vais m'efforcer autant que possible de réellement lancer le processus», a-t-il déclaré. «Mais pour que le processus démarre, il faut la coopération des deux parties et beaucoup de soutien des parties qui ne sont pas présentes», a souligné le médiateur.
Il a confirmé qu'une réunion trilatérale aura lieu vendredi à Genève avec la secrétaire d'Etat américaine adjointe aux affaires politiques Wendy Sherman et le vice-ministre russe des Affaires étrangères Gennady Gatilov, tout en la qualifiant de «routine». Puis, a-t-il indiqué, il se rendra à New York pour présenter son rapport au secrétaire général de l'ONU et au Conseil de sécurité.
«Un succès» à Homs
Il a par ailleurs estimé que l'opération d'évacuation des civils à Homs a été «un succès», après six mois de tractations, mais que beaucoup d'autres villes assiégées ont besoin d'aide. «Cette opération a été un succès, mais elle a été extrêmement risquée», a dit Lakhdar Brahimi.
Le médiateur a confirmé avoir proposé aux deux parties de discuter en parallèle de l'arrêt des violences et de la formation d'un gouvernement de transition. Il n'a pas voulu dire s'il rencontrera mercredi les deux délégations séparément ou ensemble.