CampagneLe PLR dénonce l'usage des initiatives comme arme électorale
Le PLR ambitionne toujours d'être la deuxième force du pays après les élections fédérales de 2015.

Gabi Huber (PLR/UR) critique également l'UDC d'être trop souvent «simplement juste contre».
Face à la menace de l'UDC et du PS, la cheffe du groupe parlementaire PLR dénonce l'utilisation du droit d'initiative comme moyen de campagne électorale permanente faite par ces deux formations.
«Pour moi, cet important instrument de la démocratie directe est trop souvent employé. Il perd ainsi de sa valeur», déclare la conseillère nationale Gabi Huber (PLR/UR) dans une interview diffusée samedi par la Neue Zuercher Zeitung. Elle ne voit pas le parti socialiste en faire un meilleur usage que l'union démocratique du centre, «si l'on peut parler de bon et meilleur dans ce cas».
Mme Huber critique également l'UDC d'être trop souvent «simplement juste contre». «Elle peut se le permettre, car quelqu'un d'autre oriente et fait le travail», explique Mme Huber. Elle cite comme exemple les accords de double imposition que les démocrates du centre rejettent pour des raisons partisanes.
En tant que cheffe de groupe, Mme Huber dit néanmoins rechercher des alliances avec toutes les forces, «aussi avec l'UDC». Il s'agit d'une tâche permanente, car «le PLR est un parti qui veut construire». Elle voit dans l'ADN du parti un rôle de challengeur, comme en 2007.
Concurrence au centre
L'une des raisons de la difficulté de s'entendre dans le «bloc bourgeois» est le nombre de concurrents politiques, qui ont augmenté dans cette législature. «Plus il y a de partis, plus le combat est dur et plus la recherche du compromis devient difficile», argue Mme Huber. Cela se fait au détriment des bons résultats politiques, selon elle.
Il serait pourtant faux d'attendre que les partis bourgeois pratiquent au XXIe siècle une politique commune et identique. «Les partis représentent la société; il ne faut pas l'oublier», relève-t-elle.
Certes, les valeurs libérales, comme la liberté et la responsabilité, ne sont actuellement pas en vogue, car le niveau de vie est élevé. Mais le PLR ne fait «fondamentalement» pas fausse route, note l'élue uranaise.