FédéralesLe PLR zurichois devrait progresser au National
Les élections fédérales dans le canton de Zurich devraient permettre au PLR de regagner au moins un siège, une première depuis 36 ans.

Le PLR devrait sortir grand vainqueur des élections fédérales d'octobre.
Grand vainqueur des élections cantonales en avril dernier, le PLR zurichois devrait signer sa première reconquête depuis 36 ans lors des Fédérales du 18 octobre. Sa députation à la Chambre du peuple augmentera sans doute d'un à deux sièges et son conseiller national Ruedi Noser défendra le siège libéral-radical aux Etats.
Plusieurs facteurs prédisent une percée du PLR zurichois au Conseil national: le parti enchaîne les victoires dans les cantons, l'inquiétude face au franc fort lui est favorable et son rival cantonal vert'libéral est en perte de vitesse. De plus, la démographie offre cette année un 35e siège au canton de Zurich, le plus peuplé de Suisse.
Parti dominant jadis à Zurich, le PLR ne dispose actuellement plus que de quatre conseillers nationaux. Tous se représentent. Les libéraux-radicaux zurichois pourraient gagner 4,5 points par rapport à 2011 (12,9%), selon un sondage récent de l'institut Sotomo, qui confirme les tendances observées aux élections cantonales. Un tel résultat leur permettrait de ravir un à deux sièges supplémentaires.
Vert'libéraux grands perdants
Le PVL serait le grand perdant de l'élection en reculant de 3,5 points. La députation des Vert'libéraux céderait au moins un de ses quatre mandats. Le parti espère limiter les dégâts grâce à son apparentement avec les partis du centre (PDC, PBD, PEV) et avec la liste Ecopop.
Les Verts maintiendront, eux, leurs trois sièges dans le meilleur des cas. Le départ de Daniel Vischer fait néanmoins craindre la perte d'un mandat. Le sondage prévoit aussi une mise en difficulté du PDC et du PBD qui occupent chacun deux sièges.
L'UDC façon Roger Köppel
Parmi les vainqueurs possibles, l'UDC pourrait récupérer le siège perdu il y a quatre ans et revenir à 12 députés. La principale force électorale du canton était passée sous la barre des 30% en 2011. La candidature du patron de la Weltwoche Roger Köppel, pressenti comme le futur «guide» de la droite conservatrice, devrait dynamiser la liste qui perd les vétérans Toni Bortoluzzi et Max Binder.
Autre formation en progression, la Liste alternative (AL), située à gauche du PS, pourrait entrer au Conseil national en remportant un siège. Sa récente reconquête aux élections zurichoises le laisse supposer, de même que le sondage de Sotomo.
Les socialistes devraient, eux, maintenir leurs sept mandats malgré les départs d'Andreas Gross et de Jacqueline Fehr. La candidature de l'ancien ambassadeur suisse en Allemagne Tim Guldimann - toujours établi à Berlin - a été largement relayée dans les médias, mais le diplomate semble éloigné de la base.
Enfin, tout indique que le PEV maintiendra son siège. Pour les chrétiens conservateurs de l'UDF en revanche, un retour à Berne s'annonce difficile, malgré son apparentement avec l'UDC.
Retour probable du PS aux Etats
Dans l'élection au Conseil des Etats, le libéral-radical Ruedi Noser fait figure de grand favori. Centriste apprécié au-delà des frontières partisanes, cet entrepreneur aux racines glaronaises modestes devrait succéder sans peine à Felix Gutzwiller qui se retire après deux mandats. Un succès dès le 1er tour semble néanmoins difficile en raison du nombre élevé de candidats: ils sont neuf.
Pour la première fois depuis 1983, le second siège zurichois pourrait passer en mains socialistes. Les chances de réussite sont bonnes pour le conseiller national Peter Jositsch, professeur de droit pénal au discours sécuritaire apprécié des bourgeois. Ce représentant modéré du PS vire même en tête du sondage de l'institut Sotomo.
Candidat UDC atypique
L'UDC ne récupérera en revanche probablement pas son fauteuil perdu il y a huit ans. Père de l'initiative «contre les juges étrangers», le professeur de droit économique Hans-Ueli Vogt reste peu connu. Son profil atypique - gay et urbain - ne suffira sans doute pas à gagner suffisamment de voix en dehors de son parti face à ses illustres adversaires. Mais il devrait entrer au National.
Les autres candidats se contenteront surtout de «tirer» la liste de leurs partis à la Chambre de cantons. Martin Bäumle (PVL) a peu de chance de succéder à sa collègue de parti Verena Diener, qui se retire après deux législatures.
Autre outsider, le Vert Bastien Girod réussira certainement un score honorable. Barbara Schmid-Federer (PDC) et Maja Imgold (PEV) feront de la figuration, de même que David Herzog (Parti pirate) et Joel von Allmen (Ecopop).