DiplomatieLe président iranien n'exclut pas de rencontrer Obama
Hassan Rohani n'a pas exclu de rencontrer Barack Obama. «Tout est possible dans le monde de la politique», a déclaré le nouveau président iranien jeudi sur la chaîne américaine NBC.

Le dirigeant iranien a aussi demandé à rencontrer le président français François Hollande en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
L'homme fort d'Iran multiplie les déclarations conciliantes envers la communauté internationale.
La presse spécule sur une éventuelle rencontre entre le président américain et son homologue iranien la semaine prochaine à l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
Dans un extrait de cet entretien diffusé mercredi par NBC, Hassan Rohani avait salué le ton «positif et constructif» de M. Obama. Il avait dit espérer des «petits pas» diplomatiques entre les deux gouvernements ennemis.
Washington et Téhéran n'ont plus de relations diplomatiques depuis près de 35 ans et s'affrontent, entre autres, sur le dossier du nucléaire iranien. Le secrétaire d'État américain John Kerry a toutefois salué jeudi des «propos très positifs» du président iranien.
Attitude «constructive»
La Maison-Blanche a noté vendredi l'attitude «constructive» de l'Iran mais a déjà prévenu que «ce sont les actes» qui compteront.
«Nous avons vu plusieurs déclarations ces dernières semaines en provenance du régime iranien. Nous accueillons favorablement ces commentaires qui traduisent une volonté d'oeuvrer de façon constructive avec la communauté internationale», a relevé le porte-parole adjoint de la présidence américaine, Josh Earnest.
«Mais en fin de compte, ce sont les actes qui seront déterminants dans ce dossier», a-t-il ajouté.
«Faciliter le dialogue»
Par ailleurs, dans une tribune publiée jeudi sur le site Internet du quotidien américain «Washington Post», Hassan Rohani confirme sa volonté d'apaisement. Il se dit «prêt à (...) faciliter le dialogue» en Syrie entre le régime du président Bachar al-Assad et l'opposition.
Le président iranien prône la recherche de solutions «gagnant-gagnant», plutôt que la «force brute» pour lutter contre le terrorisme, l'extrémisme ou la cybercriminalité. «L'ère des confrontations sanglantes est révolue», écrit-il, exhortant les chefs d'Etats et de gouvernement du monde entier «à passer des menaces aux opportunités».
Le dirigeant iranien a aussi demandé à rencontrer le président français François Hollande en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Pour Hassan Rohani, une «approche constructive de la diplomatie ne signifie pas renoncer aux prétentions de chacun».