Football: Le promu français du «Grand Genève» a relooké son logo

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FootballLe promu français du «Grand Genève» a relooké son logo

Dirigé par Patrick Trotignon, le club basé à Evian et Thonon entend développer son identité à cheval sur la frontière.

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Longtemps connu sous l'appellation Evian-Thonon-Gaillard (ETG), notamment lorsqu'il évoluait en L1 entre 2011 et 2013, le club présidé par l'homme d'affaires Ravy Truchot, également propriétaire du FC Miami, a choisi de viser haut et de voir loin. Récemment promu en National 3, le club dirigé par Patrick Trotignon (ex-Servette FC) avait une nouvelle fois changé d'identité en juin 2019 en fusionnant avec le club féminin Croix de Savoie Football Academy Ambilly dont l'équipe première évoluait en deuxième division nationale pour donner naissance au «Thonon Évian Grand Genève Football Club». Une appellation un brin pompeuse, résumant les nouvelles ambitions.

Dans la foulée de la promotion, le logo lui-même vient de s'offrir un lifting, offrant désormais une identité de marque plus épurée. Dans son communiqué, le club dit assumer un rôle unificateur dans la région, rassemblant les passionnés de football du Grand Genève autour d'une équipe commune.

C'est cette mission que le club a souhaité mettre en exergue dans son slogan: «Un club, une région».

Ajuster l'image du club

«Nous avons souhaité moderniser le logo afin d'ajuster l'image du club pour retranscrire au mieux nos ambitions et le nouvel élan apporté à Thonon Evian Grand Genève FC, tout en conservant les emblèmes du club que sont ses marques régionales (montagnes et lac) ainsi que le ballon, symbole de la passion qui nous unit tous», assure Patrick Trotignon, son président délégué. Historiquement, l'agglomération franco-valdo-genevoise, qui compte plus d'un million d'habitants, réunit sous une même entité depuis 1973 le canton de Genève, le district de Nyon ainsi que le Pôle métropolitain du Genevois français.

Dans un avenir proche, le club situé en face des quais d'Ouchy entend retrouver la L2, voire viser plus haut encore. Comment le LS vit-il à distance la montée en puissance de son voisin de l'autre côté du lac? «Je me sens mieux dans la peau d'un Vaudois que d'un Genevois!», s'exclame, amusé, Vincent Steinmann, directeur administratif du club de la Pontaise. Aux Plaines-du-Loup, le slogan «un club, un canton» tient compte de la réalité historique du LS, fortement implanté dans les campagnes. «Seul un quart de notre public vient de Lausanne même, tout le reste provient du reste du canton.»

«Le nom de Servette s'impose partout de lui-même» Au bout du lac, Servette assure ne pas prendre ombrage de l'expansion de son autre voisin lémanique du Grand-Genève. «Le nom de Servette s'impose partout de lui-même, résume Loïc Lüscher, responsable de la communication des «grenat». C'est la marque du club, davantage que Genève. Quand l'appellation Grand Genève est apparue à côté de Thonon Evian, cela ne nous a d'ailleurs pas choqués...»

Au bout du lac, où se développe déjà l'Olympique de Genève (1re ligue), Servette ne semble nullement souffrir du retour remarqué d'un club étranger ancré dans le Grand Genève. Tout au plus s'en amuserait-il plutôt avec condescendance.

Nicolas Jacquier

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