Publié

FootballLe Real mal payé

Dans une rencontre intense, le Real Madrid a tout tenté pour battre Manchester United. Mais les hommes d'Alex Ferguson n'ont pas flanché et ont même été proches de remporter la rencontre.

Cristiano Ronaldo et Robin Van Persie n'ont pu départager Real Madrid et Manchester United dans ce duel de haut vol.

Cristiano Ronaldo et Robin Van Persie n'ont pu départager Real Madrid et Manchester United dans ce duel de haut vol.

Juan Medina, Reuters

Après Barcelone en 2012 et le Bayern Munich en 2012, c'est Manchester United qui semble en mesure de barrer la route au Real Madrid de Jose Mourinho en Ligue des Champions.Le «Special One» a toutes les raisons de se croire maudit après le nul (1-1) concédé par le Real dans son match aller contre les Mancuniens.

Le Real Madrid méritait mille fois la victoire. Les joueurs de Mourinho ont sans doute livré leur meilleur match de la saison. Mais deux facteurs ont joué contre eux dans ce match qui aura tenu toutes ses promesses: l'ouverture du score de la tête de Welbeck à la 20e sur un corner de Rooney et l'état de grâce de David de Gea dans la cage mancunienne. Même si Ronaldo répondait très vite au but de Welbeck en égalisant, lui aussi sur un coup de tête, à la 30e, ce fameux but marqué à l'extérieur a énormément pesé dans le scénario de ce match. Contraints très vite de prendre tous les risques, le Real n'a pas vraiment trouvé les espaces dont son jeu a besoin. Au match retour, la tâche qui les attend sera identique: se livrer sans retenue contre un adversaire qui excelle dans l'art du contre.

Sir Alex Ferguson n'a, cette fois, pas tiré le rideau ! Manchester United, qui ferme parfois trop le jeu à l'extérieur en Ligue des Champions, ne s'est pas dérobé dans un premier temps. Les Mancuniens étaient animés des meilleures intentions au coup d'envoi. Avec van Persie, Rooney, Kagawa et Welbeck, n'évoluaient-ils pas avec quatre joueurs à vocation offensive ? Face à la furia d'un Real Madrid qui avait tant à se faire pardonner, ce quatuor a pu «exister» avant la pause. Il est vrai qu'il avait en face de lui une défense qui fut très loin d'offrir toutes les garanties. A commencer par le remplaçant de Casillas dans la cage, le transfuge du FC Séville Diego Lopez.

Le Real a eu l'immense mérite de ne pas baisser les bras après l'ouverture du score de Welbeck. Sous la régie d'un Ozil très inspiré. les Madrilènes ont multiplié les attaques devant la cage de de Gea. L'égalisation de Ronaldo tombait presque comme un fruit mûr. Le Real aurait certainement témoigné d'une plus grande efficacité si Benzema s'était hissé au niveau de Ronaldo, Di Maria et Ozil. Mais en panne de confiance, le Français a fait rarement les bons choix.

A la reprise, Jose Mourinho ne laissait qu'un petit quart d'heure à Benzema pour «rebondir» avant de se résigner à lancer Higuain dans la bataille. La maîtrise était toujours madrilène mais le meilleur homme du match portait bien les couleurs de Manchester: David de Gea. Le portier espagnol a réussi des arrêts de classe, notamment devant Coentrao à la 61e minute. Souvent décrié, l'ancien joueur de l'Atletico a pris un malin plaisir à démontrer sur la pelouse du Real qu'il était bien un gardien d'exception. Un gardien qui a «tenu» ce résultat pour placer Manchester United dans une position favorable dans l'optique du match retour le 5 mars prochain. Une position qui aurait pu être beaucoup plus confortable si van Persie n'avait pas été aussi malheureux à la 72e minute. En l'espace de... vingt secondes, le Batave tirait sur la transversale de Diego Lopez avant que Xabi Alonso ne repousse juste à quelques centimètres de la ligne sa reprise qu'il avait sans doute vue gagnante. Mais une victoire de Manchester aurait ressemblé à un hold-up.

Ton opinion