DopageLe recours à un entourage douteux visé par le futur code mondial antidopage
Les sportifs ayant recours aux services de personnes ayant été clairement identifiées comme responsables d'actions répréhensibles en matière de dopage tomberaient sous le coup d'une condamnation sportive dans le prochain code mondial antidopage, a indiqué l'AMA vendredi.
"Une nouvelle violation a été introduite (...) L'idée est de faire en sorte qu'un sportif ne puisse s'associer avec un membre de son entourage qui soit en cours de sanctions sportives ou qui fasse l'objet d'une sanction pénale ou disciplinaire", a expliqué Frédéric Donzé, directeur du bureau régional européen et des relations avec les fédérations internationales au sein de l'Agence mondiale antidopage (AMA). M. Donzé s'exprimait dans le cadre du 13e colloque national de lutte et de prévention du dopage organisé à la Maison du sport français de Paris. "On a beaucoup parlé de l'entourage des sportifs. Dans le passé, on s'est trouvé dans une situation où, par exemple, Marion Jones ou Tim Montgomery pouvaient aller s'entraîner avec l'ancien coach de Ben Johnson, Charlie Francis, qui était interdit à vie, et ne pas risquer la moindre sanction", a-t-il argumenté. Le responsable a toutefois reconnu qu'il restait "des clarifications à venir" sur ce point, dans la perspective de la conférence mondiale sur le dopage dans le sport qui se tiendra à Johannesburg du 12 au 15 novembre prochain. "Ce n'est pas évident car on se heurte à des aspects du droit du travail notamment", a-t-il ajouté. "La première mouture du code a été améliorée au niveau du phrasé pour que le sportif soit averti par écrit du statut disqualifiant du personnel de soutien concerné, avant que toute procédure soit engagée. (...) Ce principe semble faire l'unanimité. Ce qui est important c'est que nous trouvions le moyen concret et pratique de faire en sorte que ce principe soit transmis et reflété dans le code d'une façon suffisamment claire". fbr/bvo