SuisseLe rôle du pharmacien devrait être renforcé
Deux projets pilotes vont être menés dans le cadre des soins ambulatoires, a annoncé le Conseil fédéral.
La collaboration interdisciplinaire est au centre de ses projets.
Les pharmaciens devraient travailler plus étroitement avec les médecins et les malades. Dans un rapport, le Conseil fédéral évoque mercredi deux projets pilotes lancés au printemps qui visent à renforcer leur rôle dans les soins ambulatoires.
Dans sa réponse au postulat déposé par Ruth Humbel (PDC/AG), le Conseil fédéral estime que les pharmaciens devraient jouer un rôle plus important dans la prévention et dans l'accompagnement thérapeutique de malades chroniques et des personnes âgées souffrant de plusieurs maladies.
Projets pilotes
Deux projets pilotes doivent tester ce nouveau modèle de soins. Le premier, Medinform, vise à créer des pharmacies spécialisées dans la médication des enfants. Le professionnel travaille main dans la main avec des pédiatres et des médecins de premier recours. Le pharmacien bénéficie d'une formation spécifique, déjà disponible en Suisse alémanique depuis 2014.
Le projet est mené par le Pharmaceutical care research group de l'Université de Bâle. Le deuxième projet pilote vise les personnes diabétiques (souffrant du type 2) et est mené par la polyclinique médicale universitaire de Lausanne.
Il vise à rendre le malade le plus indépendant et responsable possible du suivi de son traitement. Le pharmacien surveille la prise des médicaments, s'entretient régulièrement avec le patient de sa motivation et optimise le plan de médication en accord avec le médecin traitant.
Collaboration interdisciplinaire
L'Office fédéral de la santé publique finance le suivi scientifique de ces deux projets. Leur but est de déterminer si la collaboration interdisciplinaire améliore la qualité des thérapies médicamenteuses ambulatoires des patients et quelles sont les conditions requises pour le succès. Les résultats devraient être publiés en 2018.
En mars, le Parlement a bouclé la révision de la loi sur les produits thérapeutiques. Les personnes n'auront plus besoin de consultation médicale systématique pour obtenir en pharmacie des produits soumis à ordonnance comme certains anti-inflammatoires ou anti-douleurs. Les droguistes pourront de leur côté vendre tous les médicaments non soumis à ordonnance.