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FootballLe Servette FC obtient un sursis et entretient l'espoir

Les avocats de Servette ont annoncé le dépôt d'une demande d'ajournement de faillite. Le juge en charge du dossier ne prendra pas de décision avant la fin de la semaine prochaine.

Le Servette FC a obtenu un sursis d'une semaine de la justice genevoise. Les avocats du club ont en effet déposé jeudi une demande d'ajournement de faillite auprès du Tribunal de première instance, qui «sera examinée dans les jours à venir», explique le pouvoir judiciaire dans un communiqué, en précisant qu'«aucune décision (...) ne sera prise avant la fin de la semaine prochaine».

Le président et propriétaire de Servette 1890 SA, Majid Pishyar, avait déposé le bilan jeudi dernier. Le club, menacé de faillite par des dettes qui s'élèveraient à 3 millions de francs, était depuis à vendre. Or, l'avocat de Servette Me Dominique Warluzel a affirmé dans la presse mercredi qu'un repreneur sérieux s'était manifesté, rendant possible le dépôt d'une demande d'ajournement de faillite.

Un franc symbolique?

L'identité de ce potentiel repreneur n'est pour l'heure toujours pas connue. Il s'agirait d'une personne établie à Genève. Ses conditions pour reprendre le club étaient notamment que Majid Pishyar renonce à toutes ses créances envers le SFC - ce que l'homme d'affaires iranien avait annoncé la semaine passée - et qu'il accepte de céder la totalité de ses actions pour un franc symbolique. La demande d'ajournement de faillite ayant été déposée, il est possible d'en déduire que M. Pishyar a accédé aux demandes de ce repreneur mystérieux. En effet, dans nos colonnes, Me Warluzel déclarait aujourd'hui: «Soit Majid Pishyar accepte de céder ses actions et nous demanderons l'ajournement de faillite, soit il refuse et cette démarche n'aura pas lieu.»

Ce répit devrait rendre possible dimanche la tenue du match Servette - Lucerne, pour le compte de la 24e journée de Super League. «Nous travaillons depuis ce matin pour faire de cette rencontre un événement qui permette de réunir tout le monde autour du SFC», a expliqué le responsable de la communication grenat Shahïn Ammane.

Prudence à la Ligue

Du côté de la Swiss Football League, la prudence reste cependant de mise. «Nous attendons de recevoir formellement la décision de la justice et de parler avec la direction de Servette avant de prendre position», a commenté le chef de presse de la SFL Philippe Guggisberg, évoquant un communiqué dans l'après-midi. Pour rappel, malgré le dépôt de bilan de jeudi dernier, la Ligue avait autorisé la tenue de la partie de championnat entre Thoune et Servette de samedi passé.

«La SFL attendait la décision de la juge, a embrayé Ammane. Il n'y a aucune raison pour qu'elle nous mette maintenant des bâtons dans les roues.» La situation est néanmoins différente de la semaine dernière puisque, cette fois-ci, il incombe au club grenat d'organiser ce match. Reste donc à savoir si les frais inhérents à l'organisation du match de dimanche - stade, électricité, catering, etc. - seront déjà pris en charge par le potentiel repreneur ou s'ils viendront encore gonfler les dettes du club.

(si)

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