Marché financierLe SMI décroche de 1,02%
La Bourse suisse a mal commencé la semaine.

Le marché financier zurichois a une nouvelle fois fléchi lundi avec un Swiss Market Index qui a terminé en recul de 1,02% à 7827,74 points, au plus bas du jour, ne parvenant pas à briser la tendance générale négative.
Les investisseurs font preuve de prudence avant les différentes décisions attendues du côté des banques centrales cette semaine.
Dans un tel marasme, Sika s'est démarqué du lot: la nominative s'est envolée après une décision de justice, vendredi soir.
La Banque du Japon (BoJ) ouvrira les feux mardi, avec le compte-rendu des discussions tenues durant sa réunion de deux jours. La Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque d'Angleterre (BoE) suivront mercredi. Aux Etats-Unis, le calendrier retenu pour la hausse des taux constitue toujours une source d'incertitudes.
Du côté politique, la réouverture de l'enquête sur les courriels de la démocrate Hillary Clinton a fait ressurgir le spectre d'une éventuelle élection à la présidence du rival républicain Donald Trump.
En zone euro, l'inflation a accéléré en octobre, atteignant un pic sur 27 mois. La croissance a stagné à 0,3% lors du troisième trimestre. Les données en provenance des Etats-Unis décrivent pour le mois de septembre une inflation au plus haut depuis deux ans.
Alors que le Swiss Market Index (SMI) a terminé en recul de 1,02% à 7827,74 points, le Swiss Performance Index (SPI) a quant à lui fini sur une baisse de 0,68% à 8590,66 points.
Parmi les trente valeurs vedettes de la Bourse, 23 ont perdu des plumes et six ont progressé. Julius Bär était stable.
Cas Sika
La décision rendue vendredi par le tribunal cantonal de Zoug a permis à Sika de bondir de près de 12%. La justice a donné raison à l'entreprise et a rejeté la plainte de la holding familiale Schenker-Winkler (SWH) contre la limitation à 5% de ses droits de vote pour certaines décisions des assemblées générales de 2015.
SWH a d'ores et déjà annoncé un recours et Saint-Gobain a fait savoir vendredi soir qu'il maintenait son intention de prendre le contrôle de Sika. Vendredi, Sika avait perdu 4% avant le verdict du tribunal.
En l'absence de nouvelles, les cycliques Geberit ( 0,7%), Dufry et Kühne Nagel ( 0,4% toutes deux) ont engrangé des gains. Les assureurs Swiss Life et Bâloise ( 0,3% chacun) figurent également parmi les rescapés, contrairement à Zurich (-0,2%) et Swiss Re (-1,0%). Ce dernier présentera ses chiffres mercredi, au même titre que Swisscom (-0,7%).
La porteur Swatch (-2,4%) et Richemont (-1,8%) affichent un bilan bien terne. La semaine passée, les cours des deux entreprises du luxe avaient nettement progressé. Certains courtiers évoquent des prises de bénéfice et rappellent que Richemont publiera des chiffres à la fin de la semaine.
Du côté des bancaires, UBS (-1,8%) a cédé passablement de terrain, après avoir dévoilé sa performance trimestrielle vendredi. Credit Suisse (-1,4%) se pliera à cet exercice jeudi. Le tour de LafargeHolcim (-0,4%) arrivera vendredi.
Poids lourds défensifs
Les poids lourds défensifs n'ont pas vraiment contribué à l'effort collectif. Nestlé (-1,4%), Roche et Novartis (-1% chacun) ont pesé sur le SMI. Le bon de participation Schindler (-1,8%) et la nominative Galenica (-1,1%) ont également essuyé les plâtres.
Syngenta (-0,8%) a fait mieux que le marché dans son ensemble. Sans surprise, la Commission européenne a annoncé vendredi soir sa décision d'ouvrir une enquête approfondie sur le rachat par ChemChina. La semaine passée, l'action Syngenta avait déjà perdu 5,5%. Lonza, Clariant et Adecco ont perdu 0,9%.
Sur le marché élargi, Panalpina (-3%) a subi des pertes marquées après une recommandation de vente émise par Deutsche Bank. VAT s'est enrobé de 3,9%. Le producteur de soupapes à vide a enregistré au 3e trimestre 2016 une progression de ses revenus, assortie d'une envolée de la demande. Looser ( 2,5%) a également dévoilé de bons chiffres.
Calida ( 3,9%) a profité d'un changement dans son actionnariat, avec une participation de 16,31% désormais détenue par le groupe d'investisseurs luxembourgeois Micalux, rachetée à Veraison. Valartis ( 2,2%) a annoncé vendredi soir être désormais assaini et libre de dettes après la réalisation de la cession de sa filiale liechtensteinoise.