Communales vaudoises: Le sort de la gauche majoritaire est incertain

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Communales vaudoisesLe sort de la gauche majoritaire est incertain

Le deuxième tour des élections communales vaudoises du 20 mars s'annonce à géométrie variable.

Photo d'illustration.

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Keystone

Si le PLR va tenter d'éviter le naufrage à Lausanne et de se consolider dans d'autres cités, le sort de la gauche majoritaire, triomphante en 2011, reste incertain, notamment à Vevey, Morges et Nyon.

Se sentant pousser des ailes après ses succès aux élections fédérales d'octobre, le PLR a senti souffler le chaud et le froid le 28 février lors du premier tour entre la claque prise à Lausanne et ses importants succès à Yverdon-les-Bains et à Montreux.

Dans la capitale, où la gauche a placé six élus sur sept au premier tour, le bon vieux parti va tenter de sauver les meubles. Son candidat Pierre-Antoine Hildbrand devrait reprendre le siège d'Olivier Français à l'exécutif.

Au cas où, confirmant la tendance du premier tour, Hadrien Buclin, candidat de SolidaritéS, le doublerait, la Ville se retrouverait avec un gouvernement monocolore. Une situation que ni le PS ni les Verts ne souhaitent, même s'ils laissent la liberté de vote.

Moins de blues face aux roses

Plus le PLR s'éloigne de la capitale vaudoise, plus il reprend des couleurs. A Montreux, où il n'y aura pas de 2e tour, il a raflé les quatre premières places. Les trois autres ont été gagnées par les roses verts.

A Yverdon-les-Bains, même raz-de-marée avec quatre fauteuils sur sept déjà repourvus au premier tour. Ce résultat confirme le trend positif de la droite qui avait largement battu le PS dans la cité thermale lors d'une complémentaire fin 2014.

Le 20 mars, les libéraux radicaux vont soutenir le candidat UDC Pascal Gafner arrivé en 5e position. Le camp rose-vert va tenter de lui barrer la route, mais il pourrait bien être le seul UDC à être élu dans l'exécutif d'une ville vaudoise.

Fourmi à la traîne

Dans les autres villes, beaucoup d'incertitudes planent encore, dans les rangs de la droite comme de la gauche. A Renens, c'est le parti socialiste qui mène pour l'heure la danse, même si personne n'a approché la majorité absolue: trois des siens ont obtenu le meilleur score devant Didier Divorne, de Fourmi rouge, représentant de la gauche radicale.

Pour ce parti historiquement implanté à Renens, c'est la soupe à la grimace: il pourrait bien perdre l'un de ses deux sièges après le départ de la populaire syndique Marianne Huguenin. Le PLR va lui tenter de consolider ses deux fauteuils, mais il devra faire face à une alliance rose-rouge-verte.

A Nyon, la situation est relativement favorable pour la plate-forme rose-verte. Daniel Rosselat et la gauche ont emporté trois sièges au premier tour. Le quatrième allié, le Vert Olivier Mayor, va devoir en découdre le 20 mars, notamment contre les quatre candidats du centre-droit.

Cartes brouillées

A Vevey, le sort de la gauche est incertain, après que Jérôme Christen (Vevey Libre) a pris un siège au PS lors d'une élection complémentaire. Le 28 février, le premier des camarades n'est arrivé que 5e. Les sortants Jérôme Christen, Elina Leimgruber (Verts) et Etienne Rivier (PLR) sont arrivés légèrement en tête.

Autre inconnue: le score que fera Pierre Chiffelle. Se présentant en sauveur du PS, l'avocat s'est porté candidat au second tour, ce qui a irrité son parti. Craignant l'éparpillement des voix de la gauche, sa direction a exclu de ses rangs le bouillant ancien conseiller d'Etat.

Déconvenue

A Morges aussi, le PS marque le pas. Après des victoires écrasantes lors des deux dernières élections communales, pas un sortant n'a obtenu la majorité absolue, pas même le syndic.

Deux PS sont tout de même en tête, la sortante verte Sylvie Podio n'arrivant qu'en 8e position. L'alliance rose-verte présente cinq candidats au second tour. Ayant placé trois candidats en 3e, 5e et 6e position, le PLR va tenter le rééquilibrage.

(ats)

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