IranLe sort de l’avocate Nasrin Sotoudeh inquiète l’ONU
La Haute commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet a appelé mardi à Genève à la libération immédiate de l’avocate iranienne.

L’avocate iranienne Nasrin Sotoudeh prise en photo en 2013.
L’ONU est inquiète pour la santé de l’avocate iranienne Nasrin Sotoudeh, récente lauréate du Prix Right Livelihood considéré comme le Nobel des droits de l’homme, après sa grève de la faim. La Haute commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet a appelé mardi à Genève à sa libération immédiate.
Mme Sotoudeh avait protesté contre sa condamnation à plus de 30 ans de prison pour ses efforts en faveur des droits de l’homme. Fin septembre, plusieurs experts indépendants de l’ONU, dont le rapporteur spécial contre la torture, le Zurichois Nils Melzer, avaient déjà alerté sur la situation de l’avocate.
Plus largement, Mme Bachelet a réitéré son appel à libérer les détenus politiques en Iran face à la détérioration de leurs conditions avec le Covid. Plus de 210’000 personnes étaient prisonnières en juin, deux fois et demi plus que la capacité carcérale.
Depuis février, plus de 120’000 ont été relâchées en raison du Covid mais les autorités souhaitent remettre beaucoup d’entre elles en détention. Les données sont difficiles à obtenir de la part des responsables iraniens, a affirmé à la presse un porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme.
Mme Bachelet a déploré que les dispositifs de lutte face au Covid aient été utilisés ou non de manière discriminatoire contre certains détenus. Elle mentionne les activistes des droits de l’homme et les opposants.