GaffeLe STOP se mélange les pinceaux
A Peseux (NE), un employé a inversé ses chablons en traçant quatre lettres sur le bitume. La bourde a été rapidement corrigée.
- par
- Vincent Donzé

A Peseux (NE), un employé a inversé ses chablons en traçant quatre lettres sur le bitume. La bourde, a été rapidement corrigée.
Un SOTP pour un STOP, la bourde n'a pas duré longtemps, la semaine dernière à Peseux (NE). Et si la plupart des usagers n'ont pas remarqué l'échange des lettres à l'intersection de la rue des Pralaz et de la rue du Chasselas, elle n'a cependant pas échappé à un lecteur du «Matin».
Hier matin, les deux cantonniers qui ont repris le marquage de la rue n'étaient pas d'humeur badine. «C'est une photo truquée», a asséné un employé communal, n'assumant pas cette bourde sans conséquence.
«Le correctif a été réalisé le 4 septembre», s'empresse de préciser le président de Peseux, Attila G. Tenky, qui a pris le couac «avec une touche d'humour». Peint jeudi dernier au pistolet et corrigé le lendemain, le SOPT n'a pas fait jazzer dans le quartier. C'est à peine si les voisins l'ont remarqué.
«On s'en est rendu compte tout de suite», indique de son côté le conseiller communal en charge des Travaux publics, Michel Rossi. La faute n'est pas attribuée à un employé familier d'un autre alphabet, mais à «un apprenti qui a posé ses chablons sans réfléchir». «Confondre des lettres à l'intérieur d'un mot, ça nous arrive aussi à l'école», confient deux écolières passant par là.
Lire un mot malgré des lettres mélangées, c'est un automatisme cérébral analysé par des chercheurs britanniques pour qui «le cveraue ets doté de acapictés éotannntes». Mais à Peseux, Michel Rossi s'est fait tout petit: «On ne veut pas passer pour des analphabètes», souffle l'élu.
Un STOP quand même
Aucun incident ne s'est produit suite à cette erreur, et tant mieux. «Ça pourrait créer pas mal de problèmes», admet Michel Rossi. Un conducteur ayant causé un accident aurait-il pu prétendre qu'il n'y avait pas de stop? «Dans la mesure où la signalisation verticale est très claire, aucune argumentation ne permettrait de disculper le coupable d'un refus de priorité», tranche l'ingénieur cantonal Nicolas Merlotti.
La conséquence financière de la boulette équivaut selon Michel Rossi «au prix d'un kilo de peinture». Selon lui, «tout est rentré dans l'ordre, ni vu, ni connu». Ce n'est qu'à moitié vrai: «Nous prierons la commune de mandater une entreprise dont les employés parlent français pour les marquages des textes», conclut l'ingénieur cantonal.