FédéralesLe succès de l'UDC n'aide pas la politique économique
Selon le président de l'Association suisse des banquiers, la mise en œuvre favorable à l'économie de l'initiative contre l'immigration de masse de l'UDC sera plus difficile.

Pour l'économie, il est important que les accords bilatéraux avec l'UE perdurent, souligne Patrick Odier.
Le succès électoral de l'UDC ne facilite pas la politique économique, estime l'Association suisse des banquiers (ASB). Une mise en oeuvre favorable au monde économique de l'initiative contre l'immigration de masse sera même plus difficile, selon le président de la faîtière Patrick Odier.
«Le peuple s'est prononcé en février 2014 pour une immigration davantage contrôlée. Mais pour les banques, comme pour d'autres branches de l'économie locale, il est important que nous ayons accès au meilleur personnel qualifié ainsi qu'aux marchés à l'étranger», affirme Patrick Odier dans un entretien au quotidien Nordwestschweizpublié mardi.
Importance des bilatérales
Il en fait une condition pour que les banques poursuivent leur croissance en Suisse, maintiennent les places de travail à l'étranger et contribuent au bien-être de la Suisse. Pour l'économie, il est important que les accords bilatéraux avec l'UE perdurent, souligne Patrick Odier. La politique doit travailler de manière constructive et s'atteler à des solutions.
«Nous avons besoin d'un accord-cadre avec l'UE et de discussions exploratoires pour un accord séparé sur les services financiers», insiste le président de l'ASB. Sans solution à l'initiative UDC, l'UE ne souhaite toutefois pas évoquer ces éléments.
«C'est pourquoi nous demandons au Conseil fédéral de ne pas attendre plus longtemps et de présenter ses propositions pour la mise en oeuvre de l'initiative contre l'immigration de masse si possible encore en janvier prochain», selon Patrick Odier. Le gouvernement doit montrer aux électeurs ce qui a déjà été lancé, pour apaiser les préoccupations de la population, et ce qu'il pense encore réaliser.