JuraDrame lors d’un contrôle: le suicide reste inexpliqué
La justice a condamné le conducteur contrôlé l’an dernier par des gardes-frontière au giratoire autoroutier de Chevenez. Mais pas pour la mort de son compagnon.

- par
- Vincent Donzé

Le rond-point proche de l’autoroute A16 a été le théâtre d’un drame l’an dernier.
Il y a un an, le Corps des gardes-frontière constatait l’issue tragique d’une interpellation au giratoire de Chevenez (JU), côté Transjurane. En procédant au contrôle d’une voiture immatriculée en Allemagne avec à son bord deux hommes, les agents ont découvert un passager grièvement blessé par balle.
La plaque du véhicule signalé comme volé avait été automatiquement repérée lors du passage de la voiture à Damvant, d’où le barrage monté au rond-point de Chevenez. Un rond-point que le conducteur a pris à contresens en direction de Fahy. Pris en chasse, il a arrêté son 4x4 blanc 250 mètres plus loin.
Originaires d’Allemagne
Les deux occupants de la voiture étaient deux hommes d’une vingtaine d’années, tous deux originaires d’Allemagne. Le véhicule utilisé avait été volé au père du conducteur, tout comme les deux armes retrouvées à l’intérieur du 4x4 blanc.
Les deux jeunes en perdition étaient partis d’Allemagne pour se rendre dans plusieurs pays d’Europe, notamment l’Autriche, la France et la Suisse. L’hypothèse privilégiée s’est confirmée: le passager s’est donné la mort avec le revolver chargé placé dans la boîte à gants.
4x4 blanc
Selon «Le Quotidien Jurassien», le conducteur vient d’écoper d’une condamnation à 33 jours de prison par ordonnance pénale. Ces 33 jours correspondent à la détention provisoire subie avant son extradition.
Le conducteur a été condamné pour empêchement d’accomplir un acte officiel, ainsi que pour diverses infractions à la loi sur la circulation routière et à la loi sur les armes. Les raisons du suicide de son passager n’ont pas été élucidées par la justice jurassienne, mais la justice allemande pourrait s’y pencher lorsqu’il s’agira de juger le vol du véhicule.
Selon le «QJ», l’audition du prévenu a permis de comprendre que «ces deux jeunes Allemands en rupture avaient l’intention de refaire leur vie à l’étranger».