PetroplusLe Suisse Klesch sur les rangs pour le site de Petit-Couronne
Le groupe suisse Klesch, spécialisé dans la reprise d'entreprises, a manifesté des signes d'intérêt pour la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, en France.

Une manifestation d'employés sur le site de Petit-Couronne début janvier.
Une équipe de techniciens, émanant d'un cabinet mandaté par le groupe suisse Klesch, a expertisé le site de Petit-Couronne, près de Rouen, durant trois jours début janvier, a indiqué Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC confirmant ainsi une information de la radio Europe 1.
Selon ce syndicaliste, Klesch a repris récemment une usine d'aluminum aux Pays-Bas et une raffinerie en Allemagne et a son siège à Zoug, comme Petroplus. "Cette société achète des entreprises, en tire ce qu'elle peut, si possible après avoir reçu des aides de l'Etat", a-t-il assuré.
L'intersyndicale dit ne pas rejeter cette hypothèse tout en continuant à travailler sur d'autres pistes. Dans l'immédiat, Yvon Scornet espère un redémarrage "rapide" de l'activité pour le compte d'un tiers, un autre raffineur par exemple. "Ce serait du travail à façon, quelque chose de provisoire, le temps de trouver une vraie solution", a-t-il précisé.
Redressement judiciaire
La raffinerie de Petit-Couronne a été placée mercredi en redressement judicaire après l'annonce par le groupe suisse de sa prochaine mise en faillite. Un administrateur et un mandataire judiciaires ont été désignés pour rechercher toutes les solutions permettant une relance de l'activité avec un éventuel repreneur.
Cette raffinerie qui emploie 550 salariés est à l'arrêt depuis début janvier peu après le gel par les banques des lignes de crédit de Petroplus. Le groupe compte quatre autres raffineries, elles aussi concernées par la menace de faillite, dont celle de Cressier, dans le canton de Neuchâtel.